A Goma, Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu, les appels à manifester ce lundi 18 septembre se multiplient alors que les autorités militaires ont dit Non. Les manifestants comptent faire entendre leurs voix autour des derniers événements ayant conduit à un carnage d’au moins 50 personnes le 30 août dernier.
Le maire de la ville de Goma interdit la marche pacifique prévue par certains groupes de pression, pour le dépôt de leur cahier de charge au gouvernorat de province, sur le récent carnage des éléments des Forces de défense et de sécurité contre des civils non armés adeptes de la secte « wazalendo ».
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Le Maire de Goma motive son refus par le fait que les revendications de ces jeunes ont été vidées au cours de l’audience qu’avait accordée l’autorité provinciale aux responsables des organisations des jeunes le 12 septembre 2023.
« Dès lors, votre marche pacifique, soit-elle pour le dépôt de votre mémorandum s’avère inopportune. Ainsi, je vous invite à garder plutôt la pensée pieuse en mémoire des victimes qui devront être enterrées dans la dignité ». En effet, les autorités ont également annoncé que les victimes de ce carnage seront enterrées ce même lundi. Un changement à la tête des opérations militaires du Nord-Kivu a également été annoncé.
Le maire de Goma met en garde, quiconque s’autoriserait à de fouler aux pieds cette mesure.
« Par conséquent, quiconque s’autoriserait de fouler aux pieds la présente mesure se heurtera à la rigueur de la loi et ce, en application de l’article 4 de l’ordonnance n 21/016 du 03 mai 2021 portant sur les mesures d’application de l’état de siège sur une partie du territoire national ».
Pourtant les tracts continuent de circuler, appeler à la manifestation. C’est donc un lundi de prudence dans la ville volcanique de Goma, habituée à enregistrer des dégâts à chaque appel à manifestation.
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Ces appels à manifester seront-ils suivis après un appel à une journée ville morte non suivi ? C’est en tout cas ce que l’on verra.
Pour l’instant, les autorités n’ont annoncé qu’un programme : l’inhumation des victimes du carnage du 30 août. L’une des revendications de ceux qui font des appels à manifester ce lundi.