Le Programme alimentaire mondial en République démocratique du Congo (PAM RDC) condamne fermement le pillage de plusieurs tonnes de vivres dans ses entrepôts à Goma, privant ainsi des milliers de familles vulnérables d’une assistance alimentaire cruciale.
Dans un communiqué de presse publié ce mardi 4 février, l’organisation souligne que ces denrées alimentaires, composées notamment de farine de maïs, petits pois, huile végétale, sel iodé, haricots et biscuits énergétiques, étaient destinées aux personnes déplacées internes, aux enfants souffrant de malnutrition et aux femmes enceintes ou allaitantes.
Le PAM RDC rappelle que la destruction et le pillage de ces stocks privent directement ces populations de leur droit fondamental à une alimentation adéquate.
« Chaque ration volée représente un repas en moins pour une famille qui dépend de cette aide pour sa survie », précise le communiqué.
L’agence onusienne insiste sur le rôle crucial de son assistance alimentaire dans la protection des populations les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants, en réduisant leur exposition aux violences, y compris celles liées à l’exploitation et aux abus sexuels.
Un appel à la protection de l’aide humanitaire
Face à cette situation, le PAM RDC réaffirme son engagement à poursuivre ses activités humanitaires dans le respect des principes de neutralité, d’impartialité et d’indépendance. L’organisation appelle à une meilleure protection de ses stocks alimentaires et de ses opérations, afin d’assurer une distribution équitable aux populations qui en ont le plus besoin.
Par ailleurs, le PAM RDC exhorte les autorités et les communautés locales à renforcer la sécurité de l’aide humanitaire et à faciliter le travail des organisations engagées dans la réponse aux crises humanitaires. L’agence invite également ses partenaires à redoubler d’efforts pour répondre aux besoins croissants des populations affectées par les conflits et les déplacements forcés dans l’est du pays.
Ce pillage survient dans un contexte humanitaire déjà critique à Goma, où des milliers de personnes continuent de fuir les violences armées. Privées d’une aide alimentaire stable, ces populations sont davantage exposées à l’insécurité alimentaire, à la malnutrition et aux maladies.
Alors que les besoins augmentent, les attaques contre l’aide humanitaire fragilisent encore davantage les efforts de secours, mettant en péril la survie de milliers de familles.