Intervenons-nous

Au Sud-Kivu, la Société Civile ne compte pas croiser les doigts en ce moment où les forces de l’ordre tentent d’exécuter les ordres liés aux dernières décisions concernant la lutte contre le Coronavirus au pays et en province.

En effet, au cours d’un entretien avec Laprunellerdc.info, Nicolas Kyalangalilwa, membre du bureau restreint de la Société Civile du Sud-Kivu exige que les amendes transactionnelles déjà encaissées par l’Etat soient rendues publiques.

Dans un arrêté, le Gouverneur Théo Ngwabidje Kasi avait annoncé les mesures à adopter et les amendes qu’il faudrait payer en cas de non-respect.

«La Société Civile du Sud-Kivu demande au gouvernement provincial de rendre public le montant collecté comme amendes transactionnelles lors des interpellations ces dernières trois semaines depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire en RDC», dit le révérend Nicolas Kyalangalilwa.

Par ailleurs, La société civile du Sud-Kivu dénonce «les dérives, abus, tracasseries ainsi que violations des droits de l’homme » dont sont victimes les citoyens de la part des forces de l’ordre en ces temps, sous couvert de l’application des mesures contre le Covid-19.

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«La Société Civile rappelle aux responsables sécuritaires que le combat contre le Covi-19 ne doit pas être un prétexte pour encourager un recul et une régression en matière de respects des droits de l’homme en province du Sud-Kivu » insiste le révérend Pasteur Nicolas Kyalangalilwa.

D’ailleurs, c’est dans cette optique que la Société Civile au Sud- Kivu invite les acteurs et organisations de défense des droits de l’homme à redoubler de vigilance en ces temps de crise.

«La Société civile du Sud-Kivu soutient l’application des mesures contre la propagation du Covid-19 mais dans le respect des droits fondamentaux des citoyens», a-t-il rappelé.

Il faut dire que plusieurs acteurs et organisations de défense des droits de l’homme dénoncent des « graves dérives » dans l’exécution des mesures liées à la lutte contre le Coronavirus en RDC depuis l’annonce de l’état d’urgence par le Président Tshisekedi.

Jean-Luc M.

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