Quatre jours après le début des consultations nationales en RDC, initiées par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, on sait le voir, des messages sont diversifiés. Certains ne cadrent même pas avec l’objectif desdites consultations.
Des préoccupations changent selon qu’on est acteur politique, social, économique ou encore un syndicat. Trouvera-t-il (Tshisekedi) ce qu’il cherchait avec ça ?
Même si le Président voulait consulter des congolais, en prélude d’une nouvelle configuration dans les institutions; plusieurs invités à ces assises l’ont transformées en un arbre à palabre; un lieu où chacun dépose ses plaintes ou mieux des problèmes rencontrés dans son secteur d’activité.
Otes-toi que je m’y mette?
Pour certains politiques par exemple, c’est une occasion de s’inviter aux affaires pour ceux qui n’y sont pas encore, et une façon de s’y maintenir pour ceux qui exercent déjà le pouvoir.
C’est en tout cas ce qui ressort des messages de ceux qui, jusque là ont été reçus par le Président de la République.
De Bemba à Nyamwisi, passant par des personnalités politiques, anciens candidats aux élections de 18, ou encore Moïse Katumbi qui sera reçu ce vendredi; tous, si pas la majorité se dit prêt à apporter sa contribution.
«A part le fait que j’ai donné mon accord de pouvoir participer, contribuer dans le sens de ce que je peux être, apporter ma contribution. Je salue l’initiative et je suis disponible de pouvoir apporter ma part» a déclaré l’ancien chef rebelle du RCD, vice président honoraire de la RDC et membre de Lamuka.
L’homme de Kabila désir, Trimphon Kinkey Mulumba, vite reconverti en Tshisekediste ne jure que sur la fin de la coalition.
Pour lui, la présidentielle avait apporter la paix, c’est seulement les législatives dans lesquelles le FCC a une large majorité qui constitue tous les problèmes du Congo.
D’où, il faut un nouvel informateur. Un avis partagé avec Marie Josée Ifoku et Noel Tshiani, tous, anciens candidats présidents de la République.
Est ce le principe sacro-saint en politique de otes-toi que je m’y mettes? Peut-être ou même pas.
Des consultations nationales en RDC ou mieux un arbre à palabre!
Théodore Ngoy est lui plutôt allé plaider la cause de ses clients. Les deux juges remplacés dernièrement par Félix Tshisekedi à la Cour constitutionnelle.
Se confiant à la presse, à la sortie de l’audience avec le Chef de l’État, Théodore Ngoy a déclaré qu’un juge de la Cour constitutionnelle ne peut pas perdre ses fonctions par une décision du président de la République
Quant aux syndicats, que ça soit des médecins, des enseignants ou tout autre syndicat des travailleurs, ce qui les préoccupe, c’est l’amélioration de leur condition de travail. Moins concernées par des histoires de coalition, majorité ou minorité, ceux-ci veulent avoir un salaire décent pour ceux qui en ont et la reconnaissance de leur collègues non payés par l’État.
A la FEC, elle c’est l’amélioration du climat des affaires qui l’intéresse. Pour elle, l’argent n’aime pas le bruit des bottes.
Pour les défenseurs des humains, c’est d’abord cela avant tout.
Des mouvements citoyens n’ont pas râté l’occasion de dire bouche à oreille au Président Tshisekedi ce qu’ils murmurent chaque jour.
Pour la LUCHA par exemple, c’était une occasion de faire des propositions claires sur la vie de nation congolaise.
C’est notamment la justice pour des crimes odieux commis en RDC. En tout, ils se sont eux apesentis sur ça, en demandant à Félix Tshisekedi d’ordonner la ministre des affaires étrangères d’écrire au conseil de sécurité pour demander l’installation d’un tribunal international spécial pour le Congo.
Ça se bouscule au Palais de Nation, Tshisekedi à l’écoute
De la sortie de l’audience, ils disent tous avoir parlé au Chef qui leur a promis soit une réponse favorable, soit reconnu certains faits. C’est le cas de Théodore Ngoy avec les deux juges constitutionnels, ces nominations qui d’ailleurs constituent le nœud du problème entre lui(Tshisekedi) et ses coalisés (FCC).
Même sentiment du côté de la CNDH qui a sollicité l’implication personnelle du Chef dans la promotion et le respect des droits humains en RDC. Le CNSA de Olengankoy a lui proposé un dialogue entre Kabila et Tshisekedi, là aussi le président
Et le Congo profond dans tout ça ?
Ces consultations nationales initiées par le Chef de l’État ont déjà connu la présence de toutes les couches de la population mais kinoise. Des comédiens, des chroniqueurs politiques, des pasteurs d’églises tous de Kinshasa. Ça se bouscule, et le président à l’écoute reçoit toutes les préoccupations.
D’aucuns se demandent alors, que représentent toutes ces personnes consultées par rapport au poids politique national, dans la vie des congolais de l’intérieur ? On le saura certainement quand le président décidera après ces assises.
On sait quand ça a commencé mais l’on ne sait pas encore quand ça prendra fin.
Jean-Luc M.