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Un bébé de sexe féminin a été ramassé quelques heures après sa naissance dans un carton à l’endroit communément appelé « Ki Muti », à Nguba dans la commune d’Ibanda à Bukavu.

Selon la Société Civile de Nyalukemba, ce bébé serait né à terme mais sa mère l’a jeté dans un carton vers minuit après sa naissance. La bonne nouvelle est que ce nouveau-né est en vie et en bonne santé.

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« Ce bébé a été ramassé par des volontaires qui l’ont amené dans un Centre Hospitalier vers minuit. Le médecin qui l’a accueilli a confirmé qu’elle allait parfaitement bien » ; témoigne Obedi Manvu.

Celui-ci dit regretter qu’une mère puisse supporter la grossesse jusqu’à terme et ne jeter l’enfant qu’après sa naissance.

Obedi affirme que jusqu’à présent, la femme n’est pas connue et aucune enquête n’est menée pour la retrouver.

Il ajoute que dans cette entité plusieurs cas d’avortement ont été enregistrés mais aucune mesure n’a été prise par les autorités.

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« Ces derniers temps on assiste à une multiplicité des cas de fœtus jetés dans nos avenues mais les enquêtes ne sont pas faites ni d’autres mesures ne sont pas prises par les autorités », déplore Obedi Manvu président de la Société Civile de Nyalukemba.

Depuis le début de l’année 7 fœtus ont été ramassés dans différents collecteurs au quartier Nyalukemba.

Cela est dû au fait que l’avortement médical et sécurisé n’a jamais été effectif en République Démocratique du Congo.

Plusieurs filles et femmes avortent clandestinement avec tous les risques qui vont avec.  D’autres accouchent et abandonnent les enfants dans des hôpitaux ou dans la rue parce qu’elles n’assument peut-être pas leur maternité ou soit parce que les difficultés de la vie ne leur permettent pas de donner à leurs enfants tout ce dont ils ont besoin.

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Pour nombreux, le gouvernement Congolais devrait, à travers le ministère de la santé, prendre au sérieux la question d’avortement clandestin et d’abandon des nouveau-nés.

Plusieurs défenseurs des droits des femmes pensent qu’il est temps que les jeunes filles et les femmes puissent accéder facilement à la contraception ou carrément mettre en application certaines dispositions du protocole de Maputo qui donnent le droit d’avorter.

Trésor Wilondja
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