Bukavu : l’explosion des grenades  fait 11 morts et 65 blessés à la place de l’Indépendance  (AFC-M23)

L’explosion de deux grenades a fait 11 morts, dont une femme, et 65 blessés, dont six dans un état grave, ce jeudi 27 février 2025 à la Place de l’Indépendance de Bukavu au Sud-Kivu. Le Coordonnateur du mouvement AFC M23, Corneille Nangaa, a annoncé que son mouvement prendra en charge les frais des obsèques et les soins des blessés.

Devant la presse locale et internationale, Corneille Nangaa a déclaré que les grenades utilisées avaient été identifiées comme d’origine burundaise. L’un des auteurs de l’attentat a été appréhendé tandis qu’un autre a perdu la vie lors de l’explosion. Il a affirmé que l’attaque visait directement sa personne et ses partenaires.

Lors de son allocution, Nangaa a appelé la population au calme et présenté ses condoléances aux familles endeuillées.

« L’attaque a causé 11 morts, dont une femme. Les vérifications en cours établissent un bilan provisoire de 65 blessés, dont 6 dans un état grave actuellement en bloc opératoire. Parmi ces blessés, on compte également 2 enfants. Nous présentons nos condoléances à toutes les familles endeuillées et exprimons notre compassion aux blessés. C’est aussi l’occasion de leur assurer que le mouvement AFC M23 prendra en charge aussi bien les frais des obsèques que les soins médicaux des blessés », a déclaré Nangaa, tout en appelant la population au calme.

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Il a dénoncé le refus du gouvernement de Kinshasa de rechercher une solution politique à la crise en République Démocratique du Congo, qualifiant cette attitude de « folie ».

Malgré cet attentat, Corneille Nangaa a affirmé que les activités du mouvement AFC M23 se poursuivraient comme prévu.

« Les obsèques seront organisées, mais nous continuerons nos actions en bonne et due forme », a-t-il déclaré dans l’hémicycle du gouvernorat provincial du Sud-Kivu.

Dans la même journée, lors de ce meeting dont la fin a viré au drame, Corneille Nangaa a annoncé le recrutement de 813 nouveaux jeunes, dont des femmes, au sein de l’armée révolutionnaire du Congo (ARC). Ces recrues seront envoyées à Goma pour une formation de recyclage. Il a démenti les accusations de recrutement forcé au sein de son mouvement.

Vinciane Ntabala