Intervenons-nous

Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a échangé ce mercredi 30 mars 2022, avec une dizaine de Professeurs et Assistants qui enseignent le cours de Droit international humanitaire (DIH) au sein de différentes universités de Bukavu au Sud-Kivu, sur la nécessité la nécessité de la mise à jour des commentaires aux Conventions de Genève.

Claudine Mushobekwa, Conseillère juridique régionale du CICR en charge de la mise en œuvre du DIH en Afrique Centrale, affirme qu’au vu des révolutions qu’il y a eu dans le monde ces dernières années, il était opportun d’échanger sur la mise à jour de ces commentaires, afin de connaître la pratique et les interprétations contemporaines des règles du DIH.

«Le CICR travaille depuis des longues années avec des universités, parce que nous avons eu ce mandat des États à travers les Conventions de Genève, de faire la promotion et de vulgariser le Droit international humanitaire. C’est donc dans le cadre de ce mandat que nous soutenons l’enseignement du DIH. Nous avons principalement parlé de la mise à jour des commentaires aux Conventions de Genève, parce que ces conventions existent depuis 1949. Et les premiers commentaires ont été faits dans les années de 1952 à 1960. Le CICR a jugé bon de les mettre à jour tout simplement parce que les commentaires qui existaient déjà, se sont appuyés sur la pratique antérieure des États au cours de la seconde guerre mondiale. Alors qu’actuellement il y a eu des évolutions, une grande pratique des états. Et donc nous avons estimé qu’il était bon qu’on actualise les commentaires existants en incluant la pratique ultérieure des États, aux Conventions,» affirme-t-elle.

Celle-ci précise que le souci du CICR est tel que le Droit international humanitaire continue d’être enseigné, et que les Professeurs accèdent aux outils d’enseignement.

C’est dans ce cadre que le CICR a partagé avec ces enseignants son application « IHL 2.0 », qui fournit tous les instruments du DIH, que les Professeurs peuvent télécharger et consulter.

Une application appréciée par le Professeur Thomas Furaha de l’Université Officielle de Bukavu (UOB), qui salue sa simplicité et sa praticabilité dans l’enseignement du Droit international humanitaire.

«Il n’est pas possible d’avoir le volume des documents qui parlent du DIH partout et sur soi, surtout que c’est trop couteux. Mais aujourd’hui, le CICR nous vient avec cette application qui va nous faciliter la tâche. Avec cette application on peut même enseigner le Droit humanitaire international à partir de son tablette et l’étudiant révisera son cours depuis son téléphone sans imprimer les documents,» déclare-t-il.

Signalons que l’application digitale IHL 2.0 propose plus de 75 traités et autres références essentielles du DIH, les Conventions de Genève, leurs Protocoles additionnels mais aussi leurs premiers commentaires et leurs mises à jour.

Les règles de DIH coutumier identifiées par le CICR dans son étude de 2005 sont également consultables et téléchargeables dans cette application. IHL 2.0 comprend en outre, plus de 60 documents et liens sur le droit et les politiques humanitaires, offrant ainsi un accès facile à des positions juridiques, des publications et des pages web dédiées à l’actualité du droit international humanitaire.

Museza Cikuru

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