Bukavu et sa diaspora rendent des hommages à Maria Masson, « l’héroïne immortelle » pour plusieurs générations

Maria Masson, très célèbre Directrice du Bureau Diocésain des Œuvres Médicales (BDOM) est décédée après plus de 35 ans au service des millions des populations du Sud-Kivu et de la RDC.

Née en 1941 dans un petit village à Thirimont-Waismes près de Liège en Belgique, Maria Masson a choisi Bukavu, l’Est de la RDC pour faire pratiquement toute sa vie professionnelle.

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Au Sud-Kivu, comme dans la diaspora, ceux qui ont connus Maria Masson pleurent une « véritable héroïne, une femme dont l’altruisme et la dévotion ont touché tant de vies ».

Des citoyens ordinaires comme des leaders d’opinion, saluent la mémoire de cette femme forte.

« Tu es immortelle à travers tes œuvres, et tu mérites un monument pour l’empreinte indélébile que tu as laissée dans nos cœurs et dans notre ville. Nous te remercions pour toutes les fois où tu as accueilli et soigné avec amour et compétence nos proches à l’hôpital général. Ton dévouement était sans égal. Même lorsque l’espoir semblait s’évanouir pour les autres, tu trouvais toujours la force et la détermination de t’assurer qu’ils se réveillent et qu’ils puissent rentrer chez eux », écrit par exemple Honoratte Muhanzi, Bukavienne vivant en Norvège.

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Pour la famille de Honoratte, Maria était « un ange gardien ».

« Tu t’es occupée de mon père (qui nous a quittés en décembre 1996) avec une telle compassion et une telle attention que nous savions qu’il était entre de bonnes mains. Ton sourire et ta présence réconfortante ont allégé notre peine et redonné de l’espoir dans les moments les plus sombres. Tu as beaucoup donné pour Bukavu, et ton impact dans le domaine de la santé est incommensurable. Ta passion pour le bien-être des autres, ton professionnalisme et ton humanité ont transformé la vie de nombreux habitants de notre ville. Tu as laissé une empreinte qui perdurera à travers les générations », poursuit-elle.

Bukavu, éternellement reconnaissante !

Pour Honoratte Muhanzi, la mémoire de Maria Masson vivra à travers ses les vies sauvées.

 « En te rendant hommage aujourd’hui, nous nous souvenons non seulement de tes compétences exceptionnelles, mais aussi de ton cœur immense. Ta mémoire vivra à jamais à travers les vies que tu as touchées et les cœurs que tu as guéris. Repose en paix, chère Maria Masson. Ton héritage continue de vivre à travers ceux que tu as soignés et aimés.  Bukavu est éternellement reconnaissant pour tout ce que tu as accompli. Avec toute notre gratitude et notre amour ».

 Mère de plusieurs,

Thérèse Mapenzi Mema, actuelle Directrice du Centre Olame, un autre service du diocèse de Bukavu, c’est une mère de plusieurs, qui est partie.

« Repose en paix la Mère de plusieurs, chère Maria Masson. Nous avons appris de toi à prier en toutes circonstances. Le Centre Olame ainsi que plusieurs familles que tu as accompagnées ne cessent de prier pour toi et te pleurer…», écrit Thérèse Mema.

Incarnation de la « compassion » et le « dévouement »

Ancien Président de la Société Civile du Sud-Kivu et du Cadre de Concertation national de la Société Civile en RDC, Patient Bashombe rend des hommages à une laïque catholique engagée pour les marginalisées. Une femme qui incarne la « compassion et le dévouement ».

« C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de Maria Masson. Tout au long de sa vie, Maria a incarné la compassion et le dévouement, se consacrant sans relâche à l’amélioration des conditions des plus vulnérables et périphériques et parmi nous. Le réseau BDOM dessert de milieux ruraux aux quartiers périphériques en soins et les mutuelles de santé, Eka’bana redonne la vie et la joie d’être aimés à ces enfants abandonnées, traitées de sorcières, et Wawe fait de même aux personnes de troisième âge abandonnés dans leur précarité. Sa générosité et son engagement inébranlable ont laissé une empreinte indélébile sur notre ville de Bukavu et les villages l’environnant », écrit Patient Bashombe.

Patient Bashombe recommande que le souvenir de Maria, empreint de bonté et de dévouement, inspire nombreux à continuer son œuvre précieuse.

« Puissions-nous trouver réconfort dans les moments partagés avec elle et dans l’héritage de bienveillance qu’elle nous laisse. Avec toute notre sympathie ».

 Ancien étudiant de l’ISDR, Cléophas Kaniki, pense à celle qui leur est venue en aide en 2004.

« Nous qui avons été à l’ISDR Bukavu pendant la guerre de Mutebusi (2004), nous avons de bons souvenirs avec Maria Masson qui nous fournissait du bois de chauffe quand le courant n’était pas là (Campus ISDR/Bukavu). Que l’âme de Maria Masson repose en Paix », écrit-il sur Facebook.

Fernando Kapiri pense à Maria Masson comme une personne au cœur compatissant.

« Le monde estudiantin de l’ISDR, UCB, ISTM de l’époque, se souviendra de son cœur si compatissant et du paiement des frais académiques qu’elle effectuait pour les étudiants en difficulté », dit-il.

Maria Masson est partie après des loyaux services rendus à la nation congolaise à travers le diocèse de Bukavu. Des services qui ont changé la vie de plusieurs citoyens de Bukavu et de l’ensemble de la Province. 

Trésor Wilondja