Alors qu’il détient la majorité des élus au Parlement et aux Assemblées provinciales; le Front Commun pour le Congo évoque la possibilité d’organiser des élections générales anticipées; en cas de persistance de la crise avec son partenaire, le Cap pour le Changement (CACH).
A l’issue de sa retraite politique de deux deux jours dans laquelle la plateforme de Joseph Kabila a examiné la situation politique au pays; elle a dit ne pas être prêt à cautionner toute démarche tendant à la recomposition de la majorité parlementaire en pleine législature; « sur fond de la corruption de ses élus. »
« Bien plus, aux termes de la Constitution et du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale; toute majorité est issue des élections portées par des groupes parlementaires et groupes politiques; qui soutiennent l’action gouvernementale pour toute la législature; et ne peut être renouvelée qu’au cours d’une nouvelle élection générale; et non d’une création artificielle des acteurs politiques. » dit le communiqué final sanctionnant cette rencontre.
#RDC: Le @FCC_RDC n’écarte pas la possibilité des élections générales anticipées à tous les niveaux en cas de persistance de la crise.
— PPRD (@pprdofficiel) November 8, 2020
Pour le FCC, l’alternative à cette option reste de se soumettre à la sanction du souverain primaire; à travers des élections générales anticipées à tous les niveaux.
En parlant de « tous les niveaux« , le FCC sous-entend-il que la présidentielle serait aussi convoquée? Oui peut-être, mais beaucoup pensent que Tshisekedi ne peut pas se lancer sur cette voie pour plusieurs raisons.
Lire aussi RDC-dissolution de l’Assemblée Nationale: conditions et conséquences (Tribune)
D’abord, à la suite de la crise économique créée par la pandémie du coronavirus, le chef de l’Etat n’aura pas les moyens financiers de convoquer les élections avant 2023. Aussi, des organisations citoyennes ont insisté sur la révision du fichier électoral, qui a été entaché d’irrégularités en 2018, selon elles.
Bien plus, nombreux sont ceux qui pensent que le chef de l’Etat n’a pas encore un bilan à présenter à la population; et restent sceptique quand à sa réélection. « Le chômage s’est accru, l’insécurité est devenue grandissante, et même la gratuité de l’enseignement de base n’a pas encore été une réussite » commente un internaute.
Face à tous ces impératifs, Tshisekedi voudra certainement passer par des raccourcis, poursuit-il.
Museza Cikuru