« Notre Mouvement ne servira pas de bouc-émissaire à l’incapacité flagrante du gouvernement de la RDC à assumer ses propres responsabilités dans la sécurisation du Kivu-Ituri.»
C’est le principal message du mouvement du 23 mars réagissant au message du gouvernement selon lequel, le nouveau groupe armé venait de voir le jour au Sud-Kivu.
Le groupe dénommé « association pour la balkanisation de la RDC » qui selon le gouvernement congolais était constitué en majorité des ex rebelles du M23 ainsi que des étrangers.
Pour Bertrand Bisimwa, ces allégations sont fausses et le gouvernement n’a qu’à assumer ses responsabilités.
« Nous avons lu avec stupéfaction sur les réseaux sociaux les fausses allégations inscrites dans le compte-rendu de la 46ème session ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement central tenu à Kinshasa le vendredi 28 Août 2020 faisant état de la création en Province du Sud-Kivu par certains prétendus ex-membres du M23 d’une milice appelée Association pour la balkanisation de la RDC et d’avoir hissé le drapeau de la République du Kivu.A cet effet, nous tenons à affirmer à l’intention de l’opinion qui suit. Notre Mouvement tient à ses engagements contenus dans les déclarations signées le 12 décembre 2013 à Nairobi et demande au gouvernement congolais de respecter ses propres engagements pris en présence de 5 Chefs d’État des pays membres de la CIRGL et de la SADC à la même occasion au State House du Kenya à Nairobi» dit le communiqué.
En outre, le Mouvement du 23 mars a aussi fait savoir qu’il ne dispose en ce moment d’aucun ex-combattant en Province du Sud-Kivu en dehors de ceux rapatriés à notre insu par le Gouvernement de la République depuis 2014 et dont nous ignorons le lieu de leur redéploiement.
Aussi, le M23 dit déplorer le fait que le gouvernement actuel ait difficile à se défaire de modifier les membres de l’ancienne administration sur les engagements de Nairobi en particulier et le processus de paix dans l’Est du pays en général.
Pour ce mouvement rebelle, le refus comporte ses propres engagements; dédoublement des interlocuteurs de paix pour saboter le processus de Nairobi; la diabolisation et la multiplication des accusations fortuites dans les médias contre notre Mouvement comme si le gouvernement était en quête de la légitimation de l’initiative militaire sont éloquentes.
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«Nous constatons que depuis fin 2013, le gouvernement congolais n’a réussi ni à désarmer ni à neutraliser un seul groupe armé. Par contre, les anciens comme les nouveaux groupes armés consolident leurs positions mais ne mettent en cause le pouvoir établi qu’ils bénéficient d’un traitement de faveur et servent souvent, de supplétifs à l’Armée Nationale « ;
Par ailleurs, le M23 a dit constater que le gouvernement congolais ne dispose d’aucun programme sérieux de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale pour accompagner l’appel du chef de l’Etat lancé aux différents groupes armés.
De l’Ituri au Sud-Kivu en passant par le Nord-Kivu, les milliers d’ex-combattants qui ont répondu à l’appel du Chef de l’Etat Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO à déposer les armes et à se rendre aux FARDC n ‘ont pas tardé à déchanter.
Abandonnés à leur triste sort dans leur cantonnement où ils étaient livrés à la faim, aux maladies et aux intempéries, ils ont tout simplement été contraints à retourner dans leurs maquis. Quel témoignage vont-ils y apporter pour encourager les autres combattants à déposer les armes?
Ainsi donc, le Mouvement du 23 mars, refuse de porter la responsabilité de l’absence de volonté du gouvernement congolais à rétablir la paix et la sécurité au Kivu-Ituri.
« Nous avons étudié au Chef de l’Etat, à travers plusieurs correspondances, notre disponibilité à rentrer au pays conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et aux Recommandations pertinentes faites par les Chefs d’Etat des pays membres de la CIRGL et de la SADC lors de leurs différents sommets de Brazzaville et de Luanda; Nous avons notre disposition à apporter notre contribution pour la pacification du Kivu-Ituri; Cependant, nous avons l’impression de prêcher dans le désert. Nous invitons le gouvernement de la République à cesser de fabriquer des bouc-émissaires sur la tête du M23 pour faire diversion sur ses propres turpitudes.
Le Kivu-Ituri requiert tout simplement une attention particulière du Chef de l’Etat et de son Gouvernement pour conduire effectivement un vaste programme multisectoriel contextualisé pour sa stabilisation et sa reconstruction.
Jean-Luc M.