Intervenons-nous

Réagissant à un nouveau décès d’un prisonnier, survenu à la prison centrale de Kamituga dans le territoire de Mwenga, la nuit du 15 au 16 juin par manque de nourriture, l’ONG Partenariat pour la Promotion Intégrée (PPI) monte au créneau et interpelle le Gouverneur du Sud-Kivu.

Cette organisation de défense des droits de l’homme condamne l’abandon total auquel sont confrontés les centres pénitentiaires de la province du Sud-Kivu, celles-ci dépourvus de nourriture et médicaments.

Pascal Mupenda, directeur des programmes RDC à l’ONG PPI, s’étonne de voir que même le ministre de la justice ainsi que la cheffe de division de la justice oublient que ce sont des vies humaines qui sont en dangers dans ces maisons carcérales.

« Pire encore, même la décision de désengorgement des prisons pour limiter la propagation de covid-19 en RDC n’a jamais été exécuté à plus d’ 1% au Sud-Kivu » dit-il.

Face à ces situations, le PPI dit non aux sacrifices de détenus au Sud-Kivu, et dit exiger l’implication personnelle du chef de l’exécutif provincial, qui est resté « très silencieux » depuis que les morts sont déplorés dans les maisons carcérales, par manque de nourriture et médicament.

Par ailleurs, le PPI émet les vœux de voir les députés provinciaux de la province du Sud-Kivu se saisir de cette question, qui continue à prendre de l’ampleur dans les prisons.

C’est depuis quelques mois déjà que des cas de morts sont enregistrées dans différentes prisons du Sud-Kivu. Ils sont dus au manque de nourriture, médicaments mais également aux « mauvaises » conditions d’incarcération des détenus.

Abdallah Mapenzi

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