Intervenons-nous

Un conducteur de taxi a été assassiné à Bagira dans la nuit de ce lundi 15 Juin 2020 à 22 heures par des éléments de la Police Nationale congolaise.

Selon Irène Bifomo habitante du milieu, le nommé Alain aurait été abattu non loin du marché central de Bagira par des policiers en patrouille. Motif de son assassinat, il ne portait pas de cache nez. Les policiers l’auraient logé deux balles dans la poitrine et une autre dans le bras.

Révoltés, les jeunes du milieu se sont levés tôt le matin et ont barricadé la RN2 Bukavu-Goma au niveau de Bwindi non loin du bâtiment qui sert d’isolement des malades de Covid-19.

Selon un habitant contacté sur le lieu, le bâtiment a été vandalisé par les manifestants. Une information confirmée par un agent de santé qui a passé nuit dans le centre d’isolement. Il précise cependant qu’aucun malade n’a pu prendre fuite.

« Nous avont été attaqué par des jeunes en colère aux environs de 6 heures. Ils provenaient de Bagira mais ils n’ont pas pu s’introduire. Ils ont alors jété des pierres et cassé quelques vitres du batiment abritant les malades de covid-19. Je précise qu’il n’y a eu aucun blessé ni aucun malade n’a fui. Tous sont à l’interieur, sain et sauf, » précise-t-il.

La police est intervenue pour disperser les manifestants en colère. Des bombes lacrymogènes ont été utilisées pour ce faire. Aux dernières nouvelles, la route a été rouverte à la circulation. Les manifestants ont été dispersés dans les quartiers et on signale une forte présence policière au niveau du bureau communal.

Cet assassinat attribué à la police dans le cadre de lutte contre le coronavirus en province ,est le troisième du genre après celui d’un jeune marathonien survenue le dimanche 7 juin à la place Mulamba et un autre motard vers maria kachelewa en fin mai.

Il faut dire que le Gouverneur de la province avait décrété un couvre-feu de 15 jours de 20 heures à 5 heures du matin pour lutter efficacement contre la flambée de cette pandémie dans la ville. Commencé depuis le 1er juin, cette mesure a pris fin ce 15 juin à minuit, jour de l’assassinat du chauffeur.

Depuis lors, des organisations de la Société Civile ne cessent de dénoncer des bavures policières pendant cette période. Certains éléments sont aux arrêts pour des cas des violences contre la population.

Pour rappel, la province du Sud-Kivu compte 108 cas du Covid-19 dont 17 décès. Avec le vandalisme du bâtiment d’isolement et la probable fuite des malades, il est à craindre la hausse des cas liés à cette pandémie dans la ville.

Thomas Uzima

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Un commentaire

  1. Ces policiers aussi nerveux de la gâchette devraient être passés aux armes et les corps sans vie pendus haut et court en public pour décourager les eventuels candidats cowboys à l’avenir. Sinon,le gouverneur aussi devrait subir le même sort pour augmenter le respect dû au citoyen !

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