L’ancien Vice-Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) Norbert Basengezi Katintima émet encore une fois le vœu de voir les notables du Sud-Kivu créer un cadre de concertation pour parler des problèmes qui concernent la province et y remédier dans la paix.
Un appel lancé encore une fois ce vendredi 7 février devant la presse à Bukavu alors qu’il faisait le point de ses activités dans la province depuis son arrivée.
Pour Katintima, les «ping-pongs » pour des intérêts particuliers n’ont mené le Sud-Kivu à aucun développement.
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«Nous à Kinshasa on a un cadre de Concertation mais au Sud-Kivu je n’en vois pas. Vous vous entre-mangez soit par rapport à vos tribus soit par rapport aux aspects économiques, soit par rapport à vos tendances politiques. Vous vous entremangez beaucoup et même pour rien. Une vache qui broute chez autrui et ça pose problème. L’un parle d’une langue qui n’est pas votre langue et ça pose problème. Je fais un appel à tout celui qui s’appelle notable…mais moi je voudrai que tout le monde qui a un espace d’influence au Sud-Kivu puisse tout faire pour que ce cadre de concertation fonctionne parce que les gens continuent à pécher même si on a beaucoup d’Eglises. Les gens poseront toujours des problèmes et ça devrait être régler comme cela mais nos problèmes c’est toujours dans la rue, les réseaux sociaux, sur des médias mais ce n’est pas ça la vie de toute une nation sinon on n’importerait pas de la tomate. On n’aurait pas un aéroport qui n’a aucun fret, sinon on n’aurait pas des bateaux qui viennent avec des haricots en provenance de Goma et qui rentrent vides. Vous devez vous interpellez si nos ping-pongs nous ont aidés ou nous ont sous-développé au lieu de nous amener le développement » explique Norbert Basengezi Katintima.
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Ce n’est pas la première fois qu’il appelle à ce cadre de concertation provincial. Le 29 Janvier dernier devant plusieurs couches de la population réunies dans la salle Kaningu de Bukavu, Katintima s’était insurgé contre ceux qui mettent les maux de la province sur le dos des leaders vivants à Kinshasa. Il avait alors appelé à résoudre les problèmes sur place, appelant tous les partis et regroupements politiques à une concertation pour le bien de la province.
«Nous on a un cadre de concertation des ressortissants du Sud-Kivu à Kinshasa. Et notre président c’est Milenge. Le Vice-Président c’est Jean Lando. Dites-moi s’il existe à Bukavu. Et votre président c’est qui ? Créez-le à partir d’aujourd’hui. Ne nous condamnez pas quand le vide est chez-vous. Quand vous ne savez pas vous organisez vous condamnez toujours Kinshasa. Quand il y a un problème entre nous, nous nous réunissons…Nous ne vous avons jamais interdit de vous réunir. Aller vous réunir et que vous nous surpreniez nous qui sommes à Kinshasa et que nous n’entendions pas ces bruits. L’initiative peut venir de vous pour vous réconciliez. Est-ce que vous ne pouvez pas nous surprendre par la paix au lieu des problèmes?» avait dit Norbert Basengezi Katintima.
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Katintima ne comprend pas comment une province qui a autant d’intellectuels tarde à décoller à cause des guéguerres alors que celles du Nord-Kivu et du Maniema évoluent.
Jean-Luc M.