La situation humanitaire en République démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer, en particulier dans l’est du pays. En conséquence, l’UE alloue 32,7 millions d’euros supplémentaires pour soutenir la réponse à la crise humanitaire dans le pays.
Le nouveau financement vient s’ajouter aux 45,7 millions d’euros annoncés plus tôt cette année et porte le financement total pour la RDC à près de 80 millions d’euros pour 2023. Ce financement sera acheminé par l’intermédiaire d’organisations humanitaires pour couvrir les besoins immédiats tels que la nutrition, les soins de santé, l’eau et l’assainissement, les abris et la protection.
L’UE a également mis en place des vols Humanitarian Air Bridge à destination de Goma, dans l’est de la RDC, pour livrer des fournitures médicales et nutritionnelles essentielles et d’autres articles d’urgence. En mars et avril 2023, ce pont aérien humanitaire a livré un total de 260 tonnes de fournitures en sept vols. Ces vols ont été organisés en collaboration avec la France et nos organisations humanitaires partenaires.
Contexte
Les besoins humanitaires en République démocratique du Congo (RDC) sont parmi les plus élevés au monde. Il y a actuellement plus de 6,2 millions de personnes déplacées en RDC – le nombre le plus élevé en Afrique. Plus de 1 million de réfugiés congolais vivent dans les pays voisins. Compte tenu de l’instabilité dans la région, la RDC elle-même accueille plus d’un demi-million de réfugiés des pays voisins. La détérioration rapide de la situation sécuritaire dans l’est du pays a entraîné le déplacement de plus de 1,1 million de civils depuis mars 2022.
Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI) continue d’évoluer à mesure que les populations fuient de nouvelles zones de combat. Beaucoup vivent dans des conditions très précaires et près de 500 000 personnes sont bloquées à Goma et aux alentours, la capitale de la province du Nord-Kivu. Presque tous vivent dans des conditions inhumaines et font face à de multiples besoins, notamment en nourriture, en eau et en assainissement, en soins de santé et en abri.
Dans les zones touchées par le conflit, la violence et l’insécurité limitent les possibilités génératrices de revenus, perturbent l’agriculture et déplacent des populations, entraînant une insécurité alimentaire aiguë de quelque 27 millions de personnes (plus de 1/4 de la population). On estime que 2,8 millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë.
Le manque de protection des populations civiles est le principal problème dans les zones touchées par le conflit. Différents acteurs armés impliqués dans le conflit commettent des violations des droits de l’homme et du DIH, notamment des violences sexistes, l’exploitation et les abus sexuels, le recrutement d’enfants, la violence physique, le meurtre, l’enlèvement, la torture, les attaques contre les écoles, les structures de santé et les pillages fréquents et dans un contexte d’impunité depuis des années. En outre, la RDC est confrontée à des épidémies récurrentes, telles que le choléra, la rougeole, la variole du singe et Ebola. La faiblesse de son système de santé et le manque d’infrastructures de base et de services sociaux, y compris dans le secteur de la santé, aggravent le défi.
La plupart des projets humanitaires financés par l’UE aident les personnes vulnérables dans l’est du pays, où un conflit persistant se poursuit. L’UE collabore avec ses partenaires pour:
- fournir une aide alimentaire et nutritionnelle, un abri, une protection, des soins de santé d’urgence, y compris des soins aux survivantes de violences sexuelles
- améliorer les conditions d’eau, d’assainissement et d’hygiène
-
veiller à ce que les enfants pris dans des crises humanitaires puissent aller à l’école.