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Organiser à tout prix les élections ou défendre d’abord l’intégrité nationale ?

La rue parle et exige des réponses mais toutes les questions ne sont pas faciles ! Pour certains habitants particulièrement de l’Est, défendre bec et ongle le dernier centimètre de l’intégrité nationale de la RDC menacée par les bottes de la balkanisation passe avant toute initiative d’organiser les élections. Tous les choix politiques devraient considérer cela comme la priorité des priorités !

Ceux qui tiennent à l’alternance politique, à « sauver la démocratie et ses valeurs », ceux, surtout, qui rêvent mêmement manger et peut-être s’asseoir, comme les autres, sur le trône et marcher sur le tapis rouge, ceux et celles que caresse l’idée de voyager à travers le monde et de vivre aisément au dos du contribuable ont tous et chacun les arguments pour exiger la tenue des élections dans le délai constitutionnel ! A ce titre, aucun recul n’est tolérable sinon il engendrerait une crise au sommet de l’Etat !

Alors, tout va dépendre des auditoires et des jurys ! Mais il semble que tous risquent d’avoir le maximum des points ou alors récolter des échecs par manque de réalisme pour les uns et par trahison pour d’autres.

L’Idéal serait de tenir les deux rendez-vous avec leurs agendas mais la réalité sur terrain pourrait, probablement, imposer des choix avec des stratégies complémentaires et non parallèles. On dirait que c’est la population ordinaire qui aime plus la patrie que certains de ceux et celles qui la dirigent. La CENI a proclamé le calendrier et on a vu tous les politiciens anciens et jeunes apprentis se ruer dans les villages avec tous les moyens possibles pour appeler à aller s’enrôler massivement. Une certaine campagne électorale à peine voilée pour que chacun récupère son terrain d’électeurs avait été observée. Là on a vu les photos des autorités morales balayer les routes et surplomber les collines. Ils savent qu’être honorable gagne et paye car au moins celui-là a de quoi se la couler douce même en temps de guerre ! 

Quand le peuple est déplacé, tracassé et assassinés sans pitié par des hommes armés, quand il manque les soins primaires ou la scolarité, etc.  Là, vous ne verrez jamais les honorables dans les rues. Ils y sont tel le sable de la mer quand il s’agit d’exiger le respect du délai constitutionnel de la tenue des élections !  Exiger le respect de la loi est une excellente chose ! Mais le reste de la réalité sensible ne devait pas être le cadet de leurs soucis. Quand on doit augmenter leur salaire, il n’y a pas de majorité ou d’opposition, le débat est très paisible et l’unité est absolue. Ils peuvent s’injurier publiquement et se bagarrer dans les rues pour exiger le départ de tel ou tel politicien. Mais quand plusieurs se taisent lorsque la patrie est menacée de l’extérieur ou de l’intérieur, il y a lieu de remuer le cerveau !  Certains sont accusés d’entretenir le chemin du chaos, d’autres pire encore seraient même soupçonnés d’être en connivence avec l’ennemi ! 

La trahison et le silence coupables seraient, peut-être, des stratégies pour gérer la misère du peuple obligé d’acclamer ses propres fils et filles tortionnaires devenus commissionnaires. Certaines lagues citent, à tort ou à raison, ceux qui entretiendraient des groupes armés dont ils se serviraient pour légitimer leur longévité au pouvoir. Alors ils prétendraient et feraient croire qu’ils sont incontournables et que sans eux rien ne peut se faire ! Ces gens seront surpris car le peuple a grandi dans l’auditoire de la souffrance et ne permettra plus aux vendeurs des illusions avec des t-shirts et des poissons salés de venir solliciter leurs voix le moment venu. Certains auront honte de se regarder dans le miroir. Mais heureusement que Kinshasa trouvera de l’espace vital pour eux. Tous les déchets politiques seraient entassés là !

A ceux ou celles qui ont encore du sang et de la conviction congolaise dans les veines, aimons notre patrie réellement avec des propositions courageuses d’exiger le respect de la loi avec courage. Notre patrie n’est pas à vendre ni condamnée à un morcèlement et ceux-là qui s’agitent pour nous aider à résoudre nos crises ne sont pas toujours innocents avec leurs propositions derrière lesquelles se cache souvent la mort.

On peut demander à « nos oncles « et à « nos neveux » de nous aider pour tenir les élections avec leur logistique ou même des moyens financiers. Ils sont gentils. Ils risquent de nous donner des millions pour faciliter l’observation électorale dont ils savent les issues ! Mais, souvent, rien n’exclut aussi qu’ils versent des millions à d’autres pour se procurer les battons en vue de chasser le dernier berger qui gardait encore notre champ. Ils savent qu’on aime le français, les discussions, les clivages et ils peuvent les entretenir. A nous le choix de bien préparer les élections mais gardons l’œil bien ouvert avec moyens même coercitifs pour défendre notre terre ouvertement convoitée et malheureusement bradée par certains d’entre nous.

D’où nous viennent cette capacité de nous anéantir mutuellement, de nous détruire devant nos ennemis, d’entretenir des forces négatives dans nos propres villages, de nous bruler les cases sans crainte ni trouble au visage pendant que d’autres construisent chez eux ?  Eux assoient des politiques solides pour favoriser leur cohésion sociale et améliorer leur quotidien. Mais nous… !!!  Nous sommes un grand marché des conservateurs des idéologies qui nous asservissent et nous n’avons même pas honte de nous appeler autorités morales ou mêmes spirituelles. Comment voir un ennemi dans quelque homme pour lesquels Jésus est mort et a livré sa vie ? Puisque Dieu nous a aimés…                           

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