Intervenons-nous

Le Président de la République Félix Tshisekedi dit avoir exigé et obtenu que le Rwanda ne participe pas à la force régionale qui sera déployée sous peu en RDC, pour mettre fin à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers.

Dans son allocution à l’occasion du 62ème anniversaire de la RDC, le Chef de l’Etat a fait savoir que cette exigence fait suite au soutien du Rwanda aux rebelles du M23, qui attaquent les FARDC dans la province du Nord-Kivu.

Sur le plan diplomatique, il est important de noter que tout au long de son cheminement et grâce aux actions spécifiquement entreprises tant au niveau de l’Organisation des Nations Unies qu’à celui des organisations régionales dont il est membre, notre pays a pu obtenir un soutien diplomatique se traduisant notamment par la dénonciation et la condamnation des auteurs de l’agression dont la République démocratique du Congo est victime. […] C’est dans cette même perspective qu’il convient de placer le déploiement d’une force régionale dans la partie Est de notre pays en appui à nos forces de défense et de sécurité, composée des troupes de certains pays amis, membres de la Communauté, afin de contribuer à l’éradication définitive des violences et de l’insécurité. J’ai exigé et obtenu que le Rwanda n’y participe pas, en raison de son engagement aux côtés du groupe terroriste M23,» a-t-il indiqué.

Quoique le Rwanda soit exclu, le déploiement de cette force régionale est contesté par des personnalités congolaises et organisations de défense des droits humains, qui rappellent que plusieurs autres pays voisins de la RDC sont accusés d’être impliqués dans différents massacres qu’a connus le pays.

Entre-temps, Félix Tshisekedi appelle tous les autres groupes armés nationaux à s’engager dans le processus de Nairobi, et d’adhérer au Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) qui dit-il, a été mis en place pour « répondre aux attentes des milliers de combattants des groupes armés » congolais ayant déposé les armes.

«Dans ce cadre, je réaffirme qu’aucun cahier de charges portant sur l’intégration automatique dans les forces de sécurité ou sur les demandes d’amnistie pour des crimes imprescriptibles, ne sera accepté,» insiste-t-il.

Museza Cikuru

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