La situation sécuritaire qui prévaut dans le Nord-Kivu suite aux attaques du M23 contre les FARDC continue à susciter des réactions des acteurs politiques que des organisations de la Société Civile.
Dans une déclaration rendue publique à Goma ce jeudi 26 mai, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) a invité le Président de la République, en sa qualité de « commandant suprême des Forces Armées » de mettre fin à ses voyages, pour s’impliquer « personnellement » dans cette situation, afin que la paix revienne dans cette partie du pays.
Dans cette déclaration, le président national de NDSCI, Jean Chrysostome Kijana parle d’une guerre menée contre la RDC par « l’armée rwandaise ». Selon lui, le chef de l’État congolais devrait prendre toutes les mesures qui s’imposent, afin que l’intégrité territoriale du pays soit préservée et sauvegardée.
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«Nous invitons le Président de la République, Chef de l’Etat et commandant suprême des Forces Armées et des services de sécurité à mettre fin à toutes ces périples et incessants voyages afin de s`occuper personnellement de cette nouvelle guerre d`agression qui se mène actuellement à l`intérieur de nos frontières et à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Goma. La Nation étant en péril, il est de ses responsabilités régaliennes de rassurer le peuple congolais et de prendre toutes les mesures qui s’imposent afin que l’intégrité territoriale de notre pays soit préservée et sauvegardée. Qu’il endosse donc la tenue d’un véritable Commandant Suprême de nos forces de défense,» peut-on lire dans la déclaration de la NDSCI.
Cette structure citoyenne recommande également à Félix Tshisekedi de convoquer dans l’urgence le Conseil National de sécurité et les responsables des grandes institutions du pays, pour la prise des mesures courageuses pour faire face à cette situation. Elle propose notamment la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda, ainsi que la fermeture de toutes les frontières avec ce pays.
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La NDSCI demande même au Président Félix Tshisekedi de déclarer « ouvertement » la guerre au Rwanda, en passant de l’état de siège vers l`état de guerre, pour en découdre « une fois pour toutes » avec ces « humiliations récurrentes. »
Elle exige la fin immédiate des négociations avec les différents groupes armés, qui selon elle, sont à ce jour inopportunes.
Mais aussi de « doter nos vaillants militaires FARDC et les autres services de sécurité de tous les moyens nécessaires afin de leur permettre de mener à bien leurs missions républicaines et de mettre hors d’état de nuire tous ces ennemis du Congo. Nos militaires en sont capables, une fois placés dans des conditions optimales de travail et extirper tous les éléments dangereux infiltrés à leur sein,» pense la NDSCI.
Cette structure demande à la population de passer à une mobilisation dans un élan sans précédent de solidarité nationale, afin de résister à cette nouvelle « agression ». Et de s’interdire de tomber dans le piège de l’ennemi, en se refusant de relayer des informations susceptibles de démoraliser les FARDC.