Service minimum dans les bureaux de la Commune d’Ibanda de Bukavu ce lundi 29 novembre 2021. En cause : le bourgmestre de la commune a mobilisé ses agents pour « soutenir » le Gouverneur Théo Ngwabidje et son gouvernement visés par une motion de censure.
A la Commune d’Ibanda par exemple, seuls les bureaux de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) et de la Direction Générale des Migrations (DGM) ont fonctionné normalement jusqu’en début d’après-midi.
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Aussi, un service minimum est également observé dans les bureaux de l’Etat Civil de cette commune.
En effet, ces agents qui ont déserté leurs bureaux comme à l’époque des vieilles dictatures sont allées, calicots en mains, soutenir devant l’Assemblée Provinciale, le Gouverneur Ngwabidje et son gouvernement visés par une motion de censure. Elle sera examinée le jeudi 2 décembre prochain.
Sur les réseaux sociaux, des membres de sa Cellule de Communication partagent largement des images vidéos de quelques agents manifestant leur soutien au Gouverneur.
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« Urgent, urgent. La population dit Non à la manipulation politicienne contre son Gouverneur Théo Ngwabidje Kasi. Ça se passe à Bukavu ce lundi 29 novembre. Les détails dans cet élément » écrit notamment Aaron Basimarha, partageant une vidéo.
Devant l’Assemblée Provinciale, plusieurs calicots ont été visibles. Ils ont été essentiellement partagés par les membres du Cabinet du Gouverneur.
« Ça ne surprend personne. Comme pour toutes les occasions d’un contrôle parlementaire, Ngwabidje ne rate aucune occasion de mobiliser ses hommes afin d’intimider les parlementaires et dire à Kinshasa qu’il est aimé par une population qui a désavoué sa gouvernance calamiteuse. Vous verrez qu’il mobilisera toute la presse à Kinshasa pour dire qu’on a marché pour le soutenir », se désole un député provincial, signataire de la motion.
En tout cas, le bureau de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu est formel : la motion de censure contre le Chef de l’Exécutif Provincial et son gouvernement sera examinée et votée au cours de la séance de jeudi.
Une démarche soutenue par plusieurs structures citoyennes de la province du Sud-Kivu.
En attendant, l’un des députés signataires de la motion de censure a été d’ailleurs visités par des malfrats dans la nuit de ce dimanche.
En effet, la résidence de Georges Musongela a été visitée par des personnes inconnues qui ont caillassés des vitres de certaines fenêtres et portes de sa maison.