Des réfugiés burundais campés à Sange, s’indignent de la stigmatisation qu’ils subissent de la part de certains membres de la communauté à Sange, dans le territoire d’Uvira, au Sud-Kivu.
Ces derniers l’ont fait savoir mercredi 13 octobre 2021, dans un entretien avec la Radio Rurale de Sange.
Selon ces réfugiés, quand l’un d’eux commet une faute, des habitants de Sange généralisent, et impliquent tous les réfugiés burundais.
Ces derniers disent appeler les habitants de Sange à éviter la stigmatisation et les stéréotypes à leur égard.
«Nous n’aimons pas qu’on nous traite comme ça, car nous ne sommes pas des bandits. Il y a ceux qui sont basés au camp et d’autres au quartier. Nous ne sommes pas contents, d’être arrêtés en cours de route quand nous allons travailler pour rechercher de quoi manger, car nous avons des enfants. Ce qui nous fait mal, est que nous vivons au camp du Haut-Commissariat pour le Réfugiés (HCR). Nous sommes étonnés quand on nous arrête chaque fois dans des affaires qu’on ne connait pas, nous sommes inquiets car ils généralisent les cas,» déplore un refugié burundais.
Une autre refugiée reconnait que parmi les réfugiés burundais il y a certains qui commettent des préjudices, mais pas tous. Elle appelle à la paix et la cohabitation pacifique.
«Parmi les burundais, il y a ceux qui sont mauvais mais pas tous. Nous, nous sommes dans le camp. Ce sont ceux qui sont dans le quartier qui veulent compliquer la situation. Quand nous leurs disons que nous sommes des réfugiés, ils nous disent que tous les burundais sont les mêmes. Qu’ils nous laissent en paix, nous sommes différents. Nous avons aussi droit d’aller chercher la nourriture pour nos enfants,» plaide-t-elle.
Abiud Olinde