Intervenons-nous

Dans le cadre des réformes électorales en discussion à l’Assemblée Nationale; la Société Civile du Sud-Kivu propose la démission du Président de la République 3 mois avant les élections, s’il est candidat à sa propre succession.

Elle l’a fait savoir lors d’un point de presse tenu ce jeudi 20 mai 2021 à Bukavu; à travers une Note de plaidoyer adressée au Président du Bureau de l’Assemblée Nationale.

Elle propose également la démission de tous les animateurs des institutions publiques candidats; dès la publication par la CENI de la liste définitive des candidats.

Ces propositions, selon la Société Civile, visent à corriger les multiples abus constatés dans la réalisation des cycles électoraux précédents; et de rétablir de l’équité et la justice dans le jeu démocratique en RDC. 

«Beaucoup d’infractions liées aux élections n’ont pas fait objet de poursuite judiciaire; dans la mesure où certains compétiteurs jouissaient de privilège de juridiction lié à leur fonction. En plus, la lourdeur des chefs des parquets à poursuivre certains candidats ou leurs militants; qui se rendent coupable d’infractions avant, pendant et après la campagne électorale. Nous plaidons également pour la mise en place d’un corps des inspecteurs électoraux; qui devront renforcer les services de différents procureurs dans le processus électoral,» dit Adrien Zawadi, Président du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu.

Pour ce qui est de la démission des membres d’institutions publiques s’ils sont candidats retenus sur la liste définitive; la Société Civile estime que l’équité électorale veut que tous les compétiteurs soient placés dans les mêmes conditions. L’objectif, selon elle, étant de mettre fin à des pratiques illégales; entre autre l’usage abusif des biens publics par les mandataires étatiques en compétition  électorale; particulièrement pendant la période de la campagne.

«Mais pour le Président de la République, la démission s’explique aussi par le souci de garantir à la CENI toute son indépendance dans la prise de décision; en mettant fin à ses interférences.  Le Président du sénat peut faire l’intérim du Président de la République en conformité avec la Constitution. Mais s’il est aussi candidat à un quelconque scrutin; l’intérim du Président de la République revient au Président de la Cour de Cassation à titre exceptionnel; car étant à la tête d’une haute juridiction du pays qui, non plus, n’est impliquée dans aucun traitement des contentieux électoraux,» dit la Société Civile du Sud-Kivu.

Museza Cikuru

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