Intervenons-nous

L’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan ont repris dimanche à Kinshasa leurs négociations autour du méga-barrage éthiopien sur le Nil bleu; une centrale hydro-électrique présentée comme vitale par Addis-Abeba et perçue comme une menace par Le Caire et Khartoum.

Cependant, aucun accord sur ce «Grand Barrage de la Renaissance Ethiopienne» n’a été trouvé. Le communiqué final de le réunion ministérielle, sous la médiation de Félix Tshisekedi, président en exercice de l’UA, ne mentionne aucun point de convergence entre les parties.

Les ministres des Affaires étrangères et des questions hydrauliques des trois pays se sont retrouvés en présence du président de la RDC, Félix Tshisekedi. La réunion de Kinshasa s’est pourtant fixée comme objectif de déclencher une nouvelle dynamique.

« Je vous invite tous à prendre un nouveau départ, à ouvrir une ou plusieurs fenêtres d’espoir, à saisir toutes les opportunités; à rallumer le feu de l’espérance », a-t-il plaidé dimanche, saluant la volonté des participants de « chercher ensemble des solutions africaines aux problèmes africains ».

Signalons que ce Grand Barrage est une source de tensions entre les trois pays depuis la pose de la première pierre en avril 2011. Il est construit sur le Nil bleu (un bras du fleuve qui fait jonction avec le Nil blanc à Khartoum), dans le nord-ouest de l’Éthiopie, près de la frontière avec le Soudan. Il pourrait devenir le plus grand barrage hydro-électrique d’Afrique avec une capacité annoncée de près de 6.500 mégawatts.

Addis-Abeba a annoncé en octobre que la première phase des opérations de remplissage a été menée en août 2020. L’Éthiopie affirme que l’énergie hydroélectrique produite par le barrage sera vitale pour répondre aux besoins en énergie de ses 110 millions d’habitants.

L’Égypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable; considère le barrage éthiopien comme une menace pour son approvisionnement en eau.

Et le Soudan quant à lui ,craint que ses propres barrages ne soient endommagés, si l’Éthiopie procède au remplissage complet du GERD, avant qu’un accord ne soit conclu.

Museza Cikuru

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