Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a été investi ce samedi 6 février à Addis-Abeba, capitale éthiopienne, comme le nouveau président de l’Union Africaine (UA).
Pendant une année, Tshisekedi va diriger cette organisation panafricaine, qui il y a deux ans avait mis en cause la crédibilité des résultats lui proclamant Président de la République.
En janvier 2019, la Commission électorale nationale indépendant (CENI) proclame Félix Tshisekedi comme vainqueur des élections de décembre 2018. Les résultats de la CENI sont contestés par le camp de Martin Fayulu qui estime que c’est lui qui aurait remporté le scrutin.
Le camp de Fayulu avait alors parlé d’un accord de partage de pouvoir qui serait conclu entre le président sortant Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Alors que le camp Tshisekedi le niait encore.
Pendant les congolais étaient suspendus à la cour constitutionnelle qui devrait confirmer les résultats de la CENI; des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA avaient appelé à la suspension de la proclamation des résultats.
«Des doutes sérieux pèsent sur la conformité des résultats provisoires; proclamés par la Commission électorale nationale indépendante avec les suffrages exprimés », avaient-ils conclut.
Une mission de l’UA est alors dépêchée à Kinshasa et conduite par son président, en la personne de Paul Kagame, le chef de l’Etat rwandais. Mais Joseph Kabila va leur tenir tête, et avant que l’équipe de l’UA n’arrive à Kinshasa; la cour constitutionnelle va confirmer les résultats de la CENI.
Ainsi, contre vents et marrées, Félix Tshisekedi est devenu président de la République. Celui-ci dans ses voyages en Afrique, va se rendre au Rwanda, et le pays de Paul Kagame deviendra un partenaire privilégié de la RDC.
Celui qui avait appelé à la suspension de la publication des résultats est entre temps devenu ami proche de Félix Tshisekedi; tandis que Kabila qui avait lutté pour celui-ci, est devenue une bête à abattre. Telle est la beauté de la politique congolaise.
Thomas Uzima