Au moins 21 personnes ont perdu la vie et une dizaine d’autres ont été blessées lors d’affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les Wazalendo à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, du 15 au 18 février 2024.
Selon le Maire adjoint d’Uvira, Kiky Kifara Kapenda, ces violences ont éclaté à la suite d’une discorde entre les deux forces de sécurité. Après des échanges de tirs, le bilan s’élève à 21 morts, dont cinq civils, deux éléments de la police nationale congolaise, deux combattants Wazalendo et plusieurs militaires FARDC. Une dizaine de personnes ont également été blessées par balles.
Le lundi 19 février, dix-sept corps ont été enterrés. Parmi les victimes restantes, trois corps de soldats FARDC ont été repêchés dans le lac Tanganyika au port de Kalundu, tandis qu’un autre attendait son rapatriement à Kalima.
Le Maire adjoint d’Uvira déplore cette escalade de violence au moment où le M23 RDF tente de s’emparer de la ville. Il appelle la population au calme et assure que des mesures sont prises pour éviter de nouveaux affrontements et garantir la sécurité des habitants et de leurs biens.
Il met également en garde contre toute tentative de trouble à l’ordre public ou de collaboration avec l’ennemi.
Malgré ces appels à l’apaisement, la situation restait tendue à Uvira le mercredi 19 février 2025.
Selon la Société civile locale, des tirs ont été entendus toute la journée.
« Toute la police a quitté la ville pour se diriger vers la frontière de Kavimvira. Des soldats FARDC, en route vers le port de Kalundu, ont pillé des biens de la population sur leur passage tout en tirant des coups de feu », rapporte un membre de la Société civile. À 16 heures, des détonations se faisaient toujours entendre dans la commune de Kalundu.
Parallèlement, les éléments du M23 RDF, après avoir pris le contrôle de Bukavu, ont avancé vers Nyangezi et Kamanyola en territoire de Walungu. Ils pourraient bientôt atteindre Uvira, exacerbant ainsi les craintes d’une nouvelle offensive.