Intervenons-nous

    Le 20 juin 2024, l’atelier de clôture du projet « Promotion et protection des femmes et filles malvoyantes, malentendantes et muettes » a eu lieu à Bukavu. Ce projet, mis en œuvre par l’organisation La Prunelle RDC asbl, visait à sensibiliser les personnes malvoyantes, malentendantes, muettes et leurs proches au respect de leurs droits.

    L’atelier a révélé qu’au cours de ce projet, il a été constaté que ces personnes, particulièrement les femmes et les filles, sont victimes de discrimination tant dans la communauté que parfois au sein de leurs propres familles. Les femmes et les filles malvoyantes, malentendantes ou muettes éprouvent des difficultés à accéder à l’emploi malgré leurs capacités.

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    « Les femmes et filles malentendantes, malvoyantes et muettes sont marginalisées et n’ont pas accès au travail en raison de leurs handicaps. Les enfants avec ces handicaps accèdent difficilement à l’éducation », a déclaré Claudine Kitumaini, Directrice Administrative et Financière de La Prunelle RDC asbl.

    Elle a ajouté que la vulnérabilité physique des personnes handicapées est souvent davantage prise en compte que leur capacité à travailler ou leur intelligence.

    « Malgré la promotion des droits des femmes par de nombreuses organisations, les femmes ayant des handicaps sensoriels sont souvent oubliées. Nous avons constaté que même au sein des familles, les enfants malvoyants, sourds ou muets ne sont pas traités de la même manière que les enfants valides. Beaucoup de ces femmes ignorent la résolution 1325, qui promeut les droits des femmes, en raison de la barrière de communication. C’est pourquoi nous avons produit un dépliant en braille sur la résolution 1325, afin que les femmes et jeunes filles avec un handicap sensoriel puissent prendre connaissance de cet outil important. »

    La Prunelle RDC asbl insiste sur le fait que, malgré leur handicap physique, ces femmes ont des capacités et de l’intelligence, et possèdent les mêmes potentialités que les autres pour travailler.

     « Dans les milieux professionnels, les femmes et filles malentendantes, malvoyantes et muettes sont souvent marginalisées et ont du mal à accéder au travail. Celles qui travaillent sont souvent victimes d’abus sexuels et ne dénoncent pas en raison du manque de communication ou de l’ignorance de leurs droits. »

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    Lors de l’activité, les personnes malentendantes, malvoyantes, sourdes et muettes ont appelé le gouvernement à intervenir pour garantir le respect de leurs droits. Elles ont également demandé la création d’écoles et de centres de formation adaptés pour elles, ainsi que l’apprentissage de leur langage par les membres de la communauté pour améliorer la communication.

    La Prunelle RDC asbl s’engage à poursuivre ses plaidoyers auprès des autorités nationales pour que les droits des personnes avec handicap sensoriel soient respectés.

    « Les personnes vivant avec un handicap sensoriel ont les mêmes droits et doivent bénéficier des mêmes opportunités que tout le monde », a conclu Claudine Kitumaini.

    Il faut dire que le projet « promotion et la protection de femmes et filles malvoyantes, malentendantes et muettes » a été financé par le Centre Carter dans le programme « Voix et Leadership des Femmes ».

    Vinciane Ntabala

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