Le ministre provincial de l’Agriculture, Pêche et Elevage au Sud-Kivu, était devant les députés provinciaux ce lundi 28 décembre 2020. C’était pour apporter les éléments de réponse à une interpellation lui adressée par le député David Mubala; sur le fonctionnement du secteur agricole dans la province du Sud-Kivu.
Devant les élus provinciaux, Marcellin Amani Bahaya, répondant à la question de son interpellateur sur l’impact du projet PICAGL dans le Sud-Kivu; a démontré que lui entant que ministre provincial de l’Agriculture, il n’a pas une main mise sur la gestion du projet PICAGL, étant un projet du Gouvernement central.
Seuls 20 millions ont déjà été utilisés sur les 152 millions prévus
Le Ministre a indiqué qu’il est aujourd’hui difficile de préciser l’impact exact du PICAGL compte tenu des chaines de valeur qui composent le projet; et qui exigent un temps suffisant pour l’obtention des résultats.
« Le projet PICAGL est un projet de développement, mais pas un projet humanitaire; son impact nécessite du temps. C’est un projet du Gouvernement central et il est géré au niveau national. Nous en tant que province, nous ne devons pas tomber dans une rébellion contre un projet du gouvernement central. » a-t-il dit à la représentation provinciale.
Au sortir de la salle de plénière, Marcellin Amani Bahaya a fait savoir à la presse; que le projet PICAGL n’a pas pour financement 150 000 000 de dollars américains comme ça se dit dans l’opinion; mais plutôt 152.7 millions de dollars américains.
Selon le ministre de l’Agriculture, les résultats mi-parcours dudit projet ont démontrés que seuls 20 millions de dollars américains ont déjà été utilisés; et que les 132 millions autres sont disponibles et vont continuer à servir dans les deux provinces concernées par le projet.
» Je dois le dire à la population du Sud-Kivu qui a appris qu’il y a eu détournement au sein du PICAGL. J’ai précisé que ce projet n’est pas de 150 000 000 $ mais plutôt 152 000 000 de dollars pour le deux provinces (Sud-Kivu et Tanganyika); plus le niveau national qui gère le projet. Après évaluation mi-parcours c’est démontré que seuls 20 millions de dollars américains ont déjà été utilisés dans le deux provinces; et que le reste, soit 132 millions sont encore là » ; a dit le Ministre.
Avant de préciser: « PICAGL n’a pas 4 ans dans la province du Sud-Kivu; le projet n’a qu’une année et 10 mois d’exécution dans la province. Nous avons d’ailleurs demandé une rallonge au niveau de Kinshasa; car nous en tant que province nous devons pas accepter que nous sommes à la quatrième année; au moment où il y a des partenaires qui n’ont jamais signé des contrats à la date d’aujourd’hui« .
Le volet infrastructures, un goulot d’étranglement dans le PICAGL
Cependant, le ministre provincial de l’agriculture, pêche et élevage; a fait savoir que les infrastructures constituent un goulot d’étranglement dans le projet; et ce qui justifie selon lui la demande de restructuration adressée niveau central pour la poursuite du projet. Une demande qui selon Amani Bahaya, n’attend que l’avis de la Banque mondiale pour rectifier les tirs et voir si le projet peut profiter à la population du Sud-Kivu.
Il a expliqué à la représentation provinciale que UNOPS qui est le partenaire d’exécution chargé de réhabiliter les routes de dessertes agricoles; a elle seule une somme de 38.000 000 de dollars dans le projet. Celui-ci a justifié devant les députés provinciaux que le blocage que connaît UNOPS dans l’exécution de ses attributions; c’est le manque de l’avis de non objection de la Banque mondiale pour la poursuite des travaux.
» Dans l’évaluation mi-parcours UNOPS a déjà terminé toutes les études techniques et les études à impact environnemental et social; et qu’elle a soumis à la Banque mondiale depuis 10 mois déjà. La banque mondiale n’a pas encore donné l’avis de non objection; et sans l’avis de non objection UNOPS ne peut pas commencer les travaux » a-t-il dit.
Bertin Bulonza