Une attaque armée perpétrée dans la soirée du mardi 15 juillet 2025 contre l’Hôpital général de référence de Nyantende, situé dans le groupement de Mumosho (territoire de Kabare, Sud-Kivu), a fait plusieurs blessés et causé d’importantes pertes matérielles. Des médecins ont été violemment agressés, tandis que plusieurs familles environnantes ont également été prises pour cibles.
Selon les témoignages recueillis par la société civile locale, des hommes lourdement armés ont surgi vers 19 heures 20 dans les installations de l’hôpital. Munis de fusils, de machettes et de haches, ils ont blessé plusieurs médecins de garde, dont le docteur Didier, avant de s’enfuir avec de l’argent, des téléphones, des ordinateurs et d’autres biens de valeur.
« L’Hôpital Général de Référence de Nyantende a été la cible de bandits lourdement armés. Après avoir pénétré dans les locaux, ils ont blessé des médecins à la machette, puis emporté de nombreux biens », a déclaré le président du sous-noyau de la Société Civile de Mumosho.
L’attaque ne s’est pas limitée à l’hôpital. Les mêmes assaillants ont poursuivi leur raid dans les habitations voisines. La famille Mujinji a notamment été visée, son fils Cubaka Macumu, surnommé « King-Cuba », étant identifié comme une cible directe.
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La famille Mushonga a également été attaquée : MM. Kahambwa et Polepole, tous deux pères de famille, ont été séquestrés et blessés à l’arme blanche et par balles. Dans la famille Lwessi Budede, M. Kashola Budede, dit « Sholayi », a été grièvement blessé par balle à la jambe.
Cet acte s’inscrit dans un contexte de détérioration constante de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, où les structures sanitaires et les civils sont de plus en plus ciblés.
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Face à cette nouvelle flambée de violence, la société civile de Mumosho tire la sonnette d’alarme. Elle appelle les autorités politico-militaires et locales de fait (issues de la rébellion du M23) à prendre des mesures urgentes pour rétablir la sécurité et protéger les populations. Elle qualifie cette attaque de « crime communautaire » susceptible d’alimenter l’exode rural dans la région.