Le 12 février 2025, cinq civils, dont l’activiste de la LUCHA, Byamungu Katema Pierre, ont été tués par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda lors de leur tentative de prise de contrôle de Kalehe-Centre et Ihusi, dans la province du Sud-Kivu. Les affrontements entre les rebelles et l’armée congolaise dans cette zone sont en cours depuis plusieurs jours.
Le mouvement citoyen LUCHA a publié un communiqué ce jeudi 13 février, dénonçant fermement cet acte de violence. Selon le communiqué, Byamungu Katema Pierre, étudiant à l’Institut Supérieur des Techniques et du Développement de Kalehe (ISTD Kalehe), et militant du mouvement depuis 2016, a été exécuté avec ses compagnons Busime Namuhe Bolingo, Musaada Namuhe, Balole Hamuli et Daniel Kahame.
« Tout porte à croire que notre camarade et ses compagnons ont été pris pour cible en raison de leur militantisme pacifique », indique le communiqué.
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Les cinq victimes faisaient partie d’un groupe de huit jeunes arrêtés par les rebelles, forcés de transporter du matériel. Seuls ceux engagés dans des organisations militantes ont été retenus et exécutés à bout portant.
Depuis le début des attaques du M23 dans la région, la LUCHA et d’autres organisations de la société civile sont devenues des cibles régulières de la rébellion. La LUCHA rapporte également des menaces, y compris celle du bourgmestre de Kirumba, Jean-Louis Musabogho, qui aurait publiquement averti la société civile : « Société civile, LUCHA, … nous au M23 on ne veut pas de cela. Et si on te trouve, tu auras un problème. »
Face à cette tragédie, la LUCHA exige des autorités congolaises et de la communauté internationale qu’une enquête indépendante et impartiale soit menée pour identifier et juger les responsables de ces exactions. Le mouvement appelle à la protection des défenseurs des droits humains et à la mise en place de mesures sécuritaires et diplomatiques pour mettre fin aux violences, y compris le retrait des forces du M23 et de l’armée rwandaise des territoires occupés.
« La LUCHA reste déterminée à poursuivre son engagement pacifique malgré l’assassinat de notre camarade », déclare le mouvement, réaffirmant son combat pour la démocratie et contre les injustices.
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L’insécurité persistante dans la région empêche l’organisation de funérailles dignes pour Byamungu et ses compagnons. Cependant, la LUCHA a annoncé la tenue de rassemblements pacifiques à travers le pays pour honorer leur mémoire et celle de toutes les victimes du conflit.
Cette nouvelle escalade de violence survient alors que le M23 progresse vers Bukavu, la capitale du Sud-Kivu. La situation continue de susciter de vives inquiétudes parmi les journalistes et les acteurs de la société civile, qui redoutent pour leur sécurité.
Freddy Ruvunangiza