RDC : Matata Ponyo interdit de quitter Kinshasa

Ancien Premier Ministre de la RDC et candidat Président de la République, Matata Ponyo a été interdit de quitter Kinshasa. L’incident a eu lieu ce samedi 17 Juin 2023 et rapporté par Matata lui-même.

Ces nouveaux ennuis contre le Président National du parti politique de l’opposition LGD arrivent alors qu’il devait se rendre en Ituri après sa tournée dans le Kivu.

Lire aussi: RDC : le LGD de Matata Ponyo suspend Johnson Ishara, Président Fédéral au Nord-Kivu

« Je viens d’être interdit de voyager à l’aéroport de N’djili par les services de la DGM pour aller à Bunia (Ituri) où j’étais attendu par la population meurtrie de l’Ituri. L’ordre est venu de la Présidence de la République. En tant que candidat président, je ne peux plus voyager », annonce-t-il.

Matata Ponyo accuse également Lukwebo et le Procureur Général de vouloir lever ses immunités parlementaires en toute opacité après la clôture de la session de mars.

« Le Président du Senat, Bahati et le Procureur général Jean-Paul Mukolo ont été instruits par la Haute Hiérarchie pour attendre la fin de la session ordinaire afin de permettre au Bureau du sénat de l’Union sacrée de lever mes immunités de manière illégale. Où est parti l’Etat de droit ? », s’interroge-t-il.

Opposant et engagé ce dernier temps dans des mobilisations visant à réclamer plus de transparence dans l’organisation des élections générales de décembre 2023, Matata Ponyo dénonce les conditions de son interpellation.

« Sans aucune norme professionnelle et sans aucun respect revenant à un parlementaire, la carte d’identité du sénateur a été saisie par les agents de la DGM. Vive la dictature au pays de Lumumba ».

Lire aussi: A Bukavu, Matata Ponyo attribue l’instabilité du taux de change au détournement des deniers publics

Cet incident survient après une autre interpellation « brutale » de Salomon Idi Kalonda, bras droit de l’autre opposant, Moïse Katumbi. Il a été arrêté à Kinshasa en fin mai et inculpé depuis d’atteinte à la sureté de l’Etat et détention illégale d’arme de guerre, notamment.

Depuis des opposants, certaines organisations de la Société Civile ne cessent de dénoncer un « climat tendu » et « entretenu » par le pouvoir pour exclure ses adversaires de l’élection prochaine.

Jean-Luc M.