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Les Forces Vives de la Société Civiles du Sud-Kivu sont descendues pour la énième fois dans les rues de Bukavu ce mercredi 1er février 2023, pour dénoncer l’agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda à travers ses supplétifs du Mouvement du 23 Mars (M23).

Au cours d’une marche, les Forces Vives de la Société Civiles du Sud-Kivu ont exprimé leur indignation sur le silence « complice » de la communauté internationale sur l’agression que subit la RDC de la part de ses pays voisins notamment le Rwanda et l’Ouganda.

Dans leur mémorandum adressé au Secrétaire Général de Nations Unies, les Forces Vives de la Société Civiles du Sud-Kivu ont, en application de l’article 63 de la constitution, annoncé une série d’actions à mener pour obtenir le retrait définitif du M23 du sol congolais.

C’est entre autres, le soutien aux Forces Armées de la RDC, le boycott des produits en provenance des pays agresseurs et autres.

« A partir d’aujourd’hui, au terme de l’article 63 de notre constitution, nous allons commencer la résistance populaire non violente. Nous allons à travers cette résistance amorcer une série d’actions et appuyer nos FARDC et nos services de sécurité.  La deuxième action c’est le boycott des produits qui viennent de nos pays ennemis, parce que nous ne pouvons pas continuer à donner de l’argent à ces pays pour qu’ils achètent des armes et venir nous tuer. La troisième des choses, nous allons organiser une ville morte dans toutes les provinces de l’Est si le M23 ne quitte nos localités occupées. Nous demandons également à partir d’aujourd’hui à notre Gouvernement de fermer les frontières avec le Rwanda, parce qu’on ne peut pas continuer à ouvrir nos portes à des pays qui nous agressent. Et si le gouvernement ne le fait pas, nous sommes le peuple souverain, ce pays nous appartient. Nous allons acheter des cadenas et nous allons fermer nos frontières de manière citoyenne jusqu’à ce que le Rwanda reste chez lui. Nous irons faire aussi un sit-in à la MONUSCO jusqu’au jour où la communauté internationale va demander au M23 de rentrer d’où il est venu, à défaut nous irons faire un sit-in  devant le consul burundais qui préside l’EAC aujourd’hui » a annoncé Adrien Zawadi, président du Bureau de coordination de la Société Civile du Sud-Kivu.

Dans la même série d’actions, les Forces vives de la Société Civile du Sud-Kivu ont exigé la redéfinition du mandat de la force régionale de l’EAC présente en RDC depuis plusieurs mois. Pour eux, cette force doit aider à combattre l’ennemi et non assister impuissamment à l’agression.

« Si cette force ne veut pas combattre le M23, qu’elle quitte notre territoire parce que nous ne voulons pas de la MONUSCO bis chez nous. Soit elle accepte de combattre le M23 pour qu’il quitte chez nous, soit cette force quitte chez nous » a insisté Adrien Zawadi.

Dans la foulée, les  Forces vives de la Société Civile du Sud-Kivu ont exigé la fermeture des frontières entre la RDC et le Rwanda.

« Notre gouvernement a un  silence coupable et qui ne nous avantage pas. C’est pourquoi nous avons dit que si le gouvernement ne met pas toutes les batteries en marche pour que nos FARDC redeviennent plus fortes, nous allons simplement commencer la désobéissance fiscale à partir de la deuxième quinzaine du mois de février et cela va prendra le Sud-Kivu, l’Ituri, le Nord-Kivu, le Tanganyika et le Maniema. On ne peut pas continuer à envoyer de l’argent à Kinshasa et en contrepartie on nous laisse dans l’insécurité » ont prévenu les  forces vives de la Société Civile.

Celles-ci ont aussi promis d’aller au-delà de toutes ces actions en organisant une marche du Sud-Kivu jusqu’au Nord-Kivu et du Nord-Kivu vers l’état-major du M23 pour lui demander, face à face, de quitter les localités occupées.

Bertin Bulonza

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