La récente mesure prise par le Maire de Bukavu, interdisant aux véhicules de transport en commun d’atteindre la frontière de Ruzizi I, semble être une solution pour gérer la congestion routière. Cependant, cette interdiction semble également permettre aux policiers routiers de percevoir des paiements de la part des chauffeurs avant leur passage. Certains chauffeurs paient ces frais chaque semaine, tandis que d’autres le font mensuellement.
Obedi Manvu, Président de la Société civile du quartier Nyalukemba, estime que cette décision du Maire ne contribue pas à résoudre les problèmes existants.
Il souligne que l’interdiction d’accéder à la frontière affecte non seulement les habitants immédiats de l’avenue du Lac et de la colline de la rivière Ruzizi -qui ne disposent ni de centre de santé ni de marché- mais aussi les personnes vivant dans ces environs. Cette situation représente un défi considérable pour cette communauté.
Manvu ajoute que la mesure impacte également le petit commerce transfrontalier, étant donné que le poste frontière et le Centre « CAP Nguba » sont situés à moins d’un kilomètre l’un de l’autre.
Les personnes vivant avec un handicap sont particulièrement touchées, car elles ont du mal à transporter leurs marchandises et doivent souvent payer des frais élevés pour obtenir de l’aide, ce qui affecte directement leurs revenus.
Il souligne que la situation doit être rapidement adressée, notamment pour les expatriés qui pourraient avoir besoin de véhicules pour transporter leurs bagages et autres effets personnels.
Manvu appelle le maire à réexaminer cette mesure, en espérant que la lettre de la Société civile du quartier Nyalukemba demandant la suspension de cette décision ait été reçue.
Il est important de noter que la mesure a été mise en place en réponse aux problèmes d’embouteillage, mais il est également signalé que des camions en provenance de l’Afrique de l’Est sont stockés sur cette route depuis plus de deux semaines.