Intervenons-nous

Le phénomène des chambrettes de fortune appelées : « Kuzu (secret) » a pris des allures d’une compétition. Il s’agit des endroits peu confortables, souvent dans le noir et dans les quartiers populaires où les partenaires occasionnels se rencontrent pour le besoin de la cause.

A Kinshasa, précisément dans les différents quartiers non évolués, la fréquentation des hôtels appropriés relève d’une prouesse pour des gagne-petit. Comme palliatif, ils ont réussi à trouver des maisons closes appelées communément « Kuzu ». Ces dernières leur servent de déversoir afin de se satisfaire sexuellement en dépensant peu.

Les enfants en rupture familiale trivialement appelés « Shégués » et d’autres personnes dont le métier rapporte peu, préfèrent se rendre aux « Kuzu » que d’aller payer pour un hôtel. « Avec 2500 FC, je peux me taper une soirée entière avec ma partenaire », raconte un Shégué trouvé au terrain Sainte-Thérèse dans la commune de N’Djili.

Ces « Kuzu » ne font que pulluler sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa, beaucoup plus dans les quartiers où la pauvreté bat son plein. « Dans les Kuzu, une bière vendue à la cité à 1500fc, coûte ici 2500. Il faut s’en procurer deux, en raison d’une bouteille par amoureux intempestif. De cette façon, vous avez tout votre temps pour tout faire », raconte un client qui a requis l’anonymat.

Pourtant ces «Kuzu» favorisent la prostitution. Ceux qui y fréquentent ne sont pas seulement des enfants de la rue, mais également d’autres hommes qui n’ont pas d’argent pour aller à l’hôtel. Ces endroits sont donc des maisons de tolérance où le fonctionnement prend des allures sérieuses à Kinshasa. Dans un coin obscur, ouvert ou couvert, des couples se livrent à des fantasmes sexuels, peu importe l’inconfort de l’endroit.

C’est une sorte de version dégradante de maisons de passe que l’on retrouve dans les quartiers populaires de Kinshasa qui reçoivent sous le couvert de l’anonymat des couples de toutes les couches sociales qui se veulent discrets.

Pakadjuma bis

Un site situé à Kingabwa, dans la commune de Limite, où l’on trouve plusieurs maisons en bâches et en plastique ou encore en sachets dans le but de faciliter la prostitution. « Ici dans notre quartier, nous nous retrouvons souvent par dizaines. Chacun s’occupe de ses oignons. Tout est fait dans le noir. Difficile de voir votre voisin immédiat. Tout se fait dans le calme. Il suffit de payer 1000 FC», explique Martin Panzu, l’un des clients trouvé sur le lieu.

Même si ce métier se porte bien dans la ville de Kinshasa, d’autres clients orientés vers ces « Kuzus » s’en sortent souvent dépouillés de leurs biens. Interrogé à ce sujet, l’un des tenanciers de ces maisons de passe, fait savoir que les « Kuzu » reçoivent tout le monde, allant des autorités du pays aux plus petits gagne-pains. Des femmes et jeunes filles s’y comportent en véritables professionnelles du sexe.


Avec Le Potentiel via mediacongo.net
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