Une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité est observée ces derniers jours dans la ville de Kamituga.
Selon des sources locales, tous les produits ont connu une augmentation significative tant sur le marché que dans les boutiques de la ville.
À titre d’exemple, une bouteille de Primus qui coûtait autrefois 3.500 FC se négocie aujourd’hui à 11.000 FC, un litre de carburant est passé de 3000 FC à 9000 FC, et un tas de feuilles de manioc (sombe) qui se vendait à 500 FC coûte désormais 2.500 FC. D’autres produits manufacturés ont également subi des hausses de prix considérables.
Des commerçants de Kamituga attribuent cette flambée des prix à la dégradation avancée de la Route Nationale numéro 2, sur le tronçon Bukavu-Mwenga-Kamituga, qui entrave l’acheminement des marchandises. D’autres évoquent aussi l’instabilité sécuritaire dans la province, qui aggrave encore la situation. Initialement parcourue en 48 heures par les camions poids lourds, cette distance de 180 km peut aujourd’hui prendre deux à trois mois.
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Cette situation met en difficulté la population de Kamituga, qui dépend largement de Bukavu pour son approvisionnement en vivres et non-vivres. De plus, le transport des malades vers Bukavu devient un véritable défi en raison du mauvais état de la route.
Le délabrement de cette route a déjà fait l’objet de nombreux débats dans plusieurs institutions de la République Démocratique du Congo, notamment au sein de la notabilité des territoires de Mwenga et Kamituga, ainsi qu’à l’Assemblée nationale.
Les élus des territoires de Mwenga et Shabunda ont soulevé cette problématique à maintes reprises, mais sans succès jusqu’à présent.