Un climat malsain a régné à la paroisse catholique Saint François de Tangila du diocèse d’Uvira pendant la messe organisée ce samedi 07 mars par les femmes de la ville de Kamituga en marge de la célébration de la Journée Internationale de la Femme (JIF).
Selon une source au sein de la paroisse et qui a gardé l’anonymat, tout a commencé lorsque le maire de la ville, Monsieur Alexandre Bundia Mpila a annoncé en pleine messe l’annulation de la manifestation prévue par des femmes de Kamituga à l’occasion de la JIF. Cela a conduit à la fin en cascade de la messe.
» L’autorité urbaine dans son speech, a demande que chacune rentre à la maison tout juste après le culte vu que le défilé qu’elles envisageaient faire, venait d’être annulé par l’hôtel de ville. Un message qui n’a pas été bien entendu par ces femmes qui s’y étaient déjà préparées à fond. Prises de colère, elles se sont directement attaquées au maire pour le tabasser. Le maire a eu la vie sauve grâce à l’intervention des responsables de la paroisse et son chauffeur mais une vitre de sa jeep a été brisée « , indique notre source.
Par ailleurs, ces femmes vêtues en couleur noire, comme signe de colère, se plaignent de cette annulation car depuis les préparatifs de la commémoration de la JIF 2020, l’hôtel de ville était informé sur la tenue du défilé avec comme itinéraire la paroisse de Tangila jusqu’à la mairie afin de chuter à la prison centrale de Kamituga pour l’apostolat aux détenus qui sont en manque de nourriture ce dernier temps.
« C’est désolant que le maire interdise notre défilé et d’aller rendre visite aux prisonniers, pourtant il était saisi en avance de nos différentes activités. Nous avions même contribué notre argent comme associations au bureau du service du genre, famille et enfants pour fêter après notre apostolat mais tout cela tombe caduque » , s’insurge une dame en colère.
Les différentes associations choquées par ce comportement du maire demande au service du genre, famille et enfants de restituer à chaque association l’argent qu’elle avait contribué et qui était destiné à la fête, n’ayant plus été organisée.
Du côté de la mairie de Kamituga, personne n’a voulu répondre sur le pourquoi de l’interdiction à la dernière minute de cette marche des femmes en marge de la JIF ni commenter cet incident.
Abdallah Mapenzi, depuis Kamituga