Face à une insécurité croissante marquée par des affrontements et des tirs incessants, de nombreux habitants de Kamanyola, dans le territoire de Walungu au Sud-Kivu, fuient en direction du Burundi. La population, terrorisée, passe ses nuits à la belle étoile ou cherche refuge dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira.
Les violences opposent les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux groupes armés Wazalendo, qui exigent de récupérer des armes pour lutter contre le M23. Lorsque des militaires des FARDC ont déserté certaines localités, paniqués par des rumeurs d’une avancée imminente du M23, la situation s’est encore aggravée.
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Dans la nuit de vendredi à dimanche, des tirs nourris ont semé la panique parmi les habitants. Selon des sources locales, au moins trois personnes auraient été emportées par la rivière Ruzizi alors qu’elles tentaient de la traverser. Sur place, la situation reste critique : des familles entières, y compris des enfants en bas âge, dorment à l’extérieur, exposées aux intempéries et aux dangers.
« Sous mes yeux, un militaire des FARDC a tiré sur un cochon », témoigne un habitant, illustrant l’état de chaos qui règne dans la région. Pris en étau entre les tirs des militaires et ceux des Wazalendo, les habitants vivent dans la crainte permanente.
Face à cette détresse, la population lance un appel pressant aux autorités nationales et provinciales pour des mesures urgentes de protection. Elle exhorte également les organisations humanitaires à intervenir pour leur venir en aide. Par ailleurs, les habitants plaident pour le désarmement des combattants Wazalendo afin de ramener un semblant de stabilité.