Une femme du groupement de Kagabi, situé dans le territoire de Kabare, dans la province du Sud-Kivu, a perdu la vie dans un cas de justice populaire à Musimbo, le 18 novembre 2024, après avoir été retrouvée près de la tombe du Mwami Kabare Rugemaninzi II.
Selon les informations parvenues à La Prunelle RDC ce mercredi 20 novembre 2024, l’incident a débuté lorsque la femme, connue sous le nom de M’mweze, a été trouvée près de la tombe du Mwami Kabare Rugemaninzi II, vers une heure du matin.
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D’après la même source locale, après des interrogations menées par les gardes chargés de la surveillance du cimetière royal, la victime est restée silencieuse jusqu’au matin. Ce n’est que dans la matinée du lundi que des habitants ont été informés de cette découverte.
En colère, ces habitants ont alors lynché la victime jusqu’à ce qu’elle perde la vie, juste avant l’intervention de la police.
« Une femme, soupçonnée de sorcellerie, a été surprise par les habitants, qui l’ont tabassée férocement. Elle a été transportée à l’hôpital général de Mukongola après l’intervention des autorités, mais c’est là qu’elle a rendu l’âme », explique Innocent Nyakura, Président de la Société Civile du Groupement de Cirunga à La Prunelle RDC.
La Société civile du groupement de Cirunga condamne cette pratique de justice populaire et appelle la population à plus d’humanisme, soulignant que « la vie humaine est sacrée ».
Cette organisation citoyenne appelle les habitants de Kabare et de ses environs à s’adresser aux services de sécurité, qui sont les autorités compétentes pour traiter de tels cas.
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Elle exhorte également les autorités à tous les niveaux à les soutenir dans la campagne de sensibilisation contre le recours à la justice populaire dans cette région de la province.
Rappelons qu’un cas similaire s’est produit le 13 novembre à Ludaha, dans le groupement de Cirhunga, où une femme accusée de sorcellerie et son mari ont été tabassés, et leur maison totalement incendiée.
Notons enfin que le corps de la victime a été inhumé ce mardi 19 novembre 2024, toujours à Kabare.
Suzanne Baleke