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    Justicia asbl et l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) section du Haut Katanga, dénoncent des menaces auxquelles font face actuellement des journalistes, dans cette province de la RDC.

    Dans un communiqué conjoint rendu public, ces deux structures citent plusieurs cas où les droits des journalistes ont été violés, notamment par les forces de sécurité. C’est le cas du 27 mai dernier, lors d’un sit-in des partis politiques ECIDé, ENVOL et LGD devant les bureaux de la CENI au Haut Katanga.

    Selon l’UNPC et Justicia asbl, lors de la répression de cette manifestation, des journalistes ont été arrêtés et transférés au service de renseignement, et relâchés uniquement après avoir effacé les images de cette manifestation.

    Justicia asbl et l’UNPC dénoncent également des menaces de mort contre la journaliste Diane Kasongo, présentatrice de l’émission « Dialogue » et « Info  Scanner » sur la chaine Nyota Tv, à travers des appels anonymes, depuis quelques jours.

    «Ses interlocuteurs anonymes disent connaitre sa résidence ainsi que le lieu de travail de son mari. Elle est ainsi traquée parce que, d’après eux, la journaliste précitée aurait présenté lors de ses émissions, Monsieur Moise Katumbi Chapwe comme président de la République. Justicia Asbl et l’UNPC se demandent si couvrir une manifestation publique d’un parti de l’opposition ou citer le nom d’un candidat aux élections présidentielles de décembre 2023 est un fait constitutif d’une infraction pouvant entrainer les menaces de mort ou les arrestations avec instruction de raser des images. Pour Justicia Asbl et l’UNPC, ce musèlement de la presse est inacceptable au regard des engagements du gouvernement de la RDC à protéger les journalistes, comme le prescrit l’article 24, alinéa 2 de la constitution,» renseignent-elles.

    Ces deux structures appellent le Gouverneur du Haut Katanga à la protection des professionnels des médias évoluant dans sa juridiction. Et au Procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de Lubumbashi, de se saisir d’office du cas des menaces de mort ; dont sont victimes les journalistes.

    Elles appellent également journalistes victimes d’arrestation et menaces de mort de saisir de toute urgence les instances judiciaires compétentes pour faire poursuivre les auteurs présumés de ces actes attentatoires à la liberté de la presse, tel que défini par les lois de la République.

    Trésor Wilondja

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