Un incendie survenu ce dimanche sur l’avenue Rukumbuka, au quartier Kasali dans la commune de Kadutu, a causé la mort d’une personne et blessé une autre, selon des sources locales. Le drame s’est produit dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
D’après les premières informations recueillies sur place, l’origine de l’incendie serait une batterie laissée sous charge sur un panneau solaire, qui aurait provoqué le départ de feu.
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Cet incident s’ajoute à une série croissante d’incendies tragiques qui affectent Bukavu et d’autres zones du Sud-Kivu. Ces événements mettent en évidence l’absence criante de dispositifs de prévention et de moyens d’intervention efficaces pour faire face à ce type de sinistre.
Les habitants expriment une vive inquiétude face à la recrudescence de ces incendies, d’autant que le service anti-incendie demeure inactif, se limitant à lancer des appels à la prudence, notamment contre les constructions anarchiques, sans réelle capacité d’action. À ce jour, la mairie de Bukavu ne dispose même pas de camion anti-incendie, laissant les populations sans protection suffisante. En l’absence d’un service public opérationnel, certaines initiatives privées tentent d’agir, mais sans les moyens matériels nécessaires.
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Dans ce contexte, plusieurs solutions sont envisagées pour faire face à cette urgence sécuritaire :
- Renforcer et équiper le service anti-incendie municipal, notamment par l’acquisition de camions dotés de réserves d’eau et par la formation du personnel aux interventions rapides et coordonnées.
- Mener des campagnes de sensibilisation auprès de la population sur les risques d’incendie, les gestes de premiers secours et les précautions à prendre au quotidien.
- Contrôler strictement les constructions, en imposant le respect des normes et en limitant les constructions anarchiques qui favorisent la propagation rapide des flammes.
- Installer des dispositifs anti-incendie dans les institutions publiques et privées (extincteurs, alarmes, équipements de premiers secours), en rendant ces équipements obligatoires ou accessibles grâce à des mesures incitatives.
- Encadrer les initiatives communautaires, en particulier les jeunes volontaires qui interviennent souvent de manière spontanée. Un soutien par la formation et l’équipement de base permettrait de structurer ces actions locales en complément du dispositif professionnel.
Face à la fragilité du système actuel, il est urgent que les autorités locales, les partenaires et la société civile agissent ensemble pour renforcer la sécurité des habitants de Bukavu. L’incendie de ce 4 mai rappelle douloureusement que chaque retard dans la mise en œuvre de solutions concrètes peut coûter des vies.
Édith Kazamwali