Intervenons-nous

Depuis l’après-midi du lundi 10 février 2025, 84 éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des « Wazalendo » comparaissent devant la cour militaire à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Ce procès en flagrance porte sur des actes de violences perpétrés le long de l’axe Bukavu-Kavumu-Katana.

Lors d’un point de presse organisé le dimanche 9 février 2025, le Procureur général près de la cour militaire a précisé que les prévenus font face à plusieurs chefs d’accusation, notamment meurtre, viol, fuite devant l’ennemi, dissipation de munitions et pillage.

Le procès s’est ouvert à Labotte par l’enregistrement et l’identification des accusés. Parmi eux figurent un caporal, un sergent, des militaires de deuxième classe ainsi que plusieurs « Wazalendo ». À l’issue de cette première journée, près de la moitié des prévenus avaient été identifiés.

Terreur sur l’axe Bukavu-Katana : un procès en flagrance annoncé contre des éléments FARDC – La Prunelle RDC

Le ministre provincial de la Justice et des Droits de l’Homme, Mayani Shindano, représentant le gouverneur, a regretté la comparution de 84 militaires en cette période de crise marquée par la guerre contre les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.

Trump : l’injuste procès des médias occidentaux (Editorial) – La Prunelle RDC

« 84 militaires à la barre dans le contexte qui est le nôtre, c’est douloureux, mais c’est une nécessité, car il y a eu violation grave des droits de l’homme. Nous sommes face à 12 victimes de meurtres, ainsi qu’à de nombreuses victimes de viols et de pillages », a-t-il déclaré.

La partie civile est représentée par des avocats de la province et de la République démocratique du Congo, ainsi que par des proches des victimes, le gérant de la boîte de nuit « Le Top », et le gérant du marché de Kavumu.

Le procès se poursuit ce mardi 11 février 2025.

 Vinciane Ntabala

Share.
Leave A Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.