Un corps brûlé d’un jeune homme d’environ 20 ans vient d’être retrouvé, dans la matinée de ce Jeudi 24 aout 2023, au lieu communément appelé « Bi pompa » au quartier Panzi, sur la route qui mène vers l’Hôpital General de Référence de Panzi, en commune d’Ibanda.
Selon les témoignages sur place, ce jeune non identifié a été tué et brûlé vif par des habitant en colère après une alerte des victimes de ce dernier.
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« Dans la nuit de mercredi au jeudi 24 août 2024, un jeune garçon non autrement identifié mais assimilé au groupe des malfaiteurs Popopo, a été tué et brûlé par des habitants en colère sur avenue Mushununu, rond-point communément appelé « Bi pompa » celui-ci a été appréhendé après des cris des victimes qui sont tombées dans son filet », témoigne Redouta Mweresi, Président de la Société Civile, sous noyau de Panzi.
Mweresi précise qu’en une semaine, le quartier Panzi a enregistré 3 cas de justice populaire sur lesquels s’ajoutent la destruction d’une église et une maison appartenant à une femme « Mujakazi Mama leki» accusée de sorcellerie par les habitants de l’avenue Ruzizi 1.
Dans la nuit du mardi au mercredi 23 août 2023, un autre jeune répondant au nom de Laurent Leonard, habitant de Kaza Roho, sur avenue Elila a été abattu par des habitants de ce coin en colère. Ils l’ont accusé d’être un grand bandit du milieu.
D’autres témoins affirment que ce dernier n’a jamais été bandit. Il serait plutôt un conducteur des gros véhicules qui font la navette Bukavu-Mwenga.
Par ailleurs, autre fille d’environ 17 ans, répondant au nom de Binja a été brûlée vive à Panzi. Celle-ci a été accusée d’avoir causé l’incendie qui a brûlé plusieurs maisons au quartier Mulungulungu 5 alors qu’elle revenait de son église avec un petit bidon contenant de l’essence.
Les acteurs de la Société Civile Forces Vives de Panzi condamnent ce comportement de la population, qui veut à tout moment se rendre justice, alors que la province dispose d’un édit portant interdiction de la Justice populaire.
Nombreux demandent la vulgarisation de la loi et l’édit provincial interdisant la justice populaire pour épargner des vies des innocents.
Redouta Mweresi plaide pour augmentation des éléments de la Police Nationale Congolaise à Panzi.
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Pour lui, moins de 20 Policiers ne peuvent pas subvenir aux besoins sécuritaires de plus de 200 milles habitants.
« Tout en condamnant les actes inhumains à la base de la justice populaire dont seraient victimes certains innocents, notons que le chômage des jeunes, les enfants en conflit avec la loi, l’acquittement ou libération des présumés voleurs par manque des charges à leurs endroits, les effectifs réduits de la PNC, la production et vente abusive des drogues et autres stupéfiants sont les causes majeures de phénomènes de justice populaire à Panzi en particulier et à Bukavu en général » dit-il.
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