Intervenons-nous

Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) exigent au Gouvernement de faire une demande formelle d’institution d’un Tribunal pénal spécial pour la RD Congo. Celui-ci permettra selon eux, d’engager des poursuites contre les présumés responsables internes et externes; des massacres répertoriés dans le rapport Mapping de l’ONU.

Ils l’on fait dans leur message lu à l’issu de la 57ème Assemblée Plénière ordinaire de l’Episcopat congolais, tenu en date du 12 au 15 octobre 2020.

 «Exigeons de notre Gouvernement de faire une demande formelle d’institution d’un Tribunal pénal spécial pour la RD Congo; afin d’engager des poursuites contre les présumés responsables, internes et externes; des milliers de morts et des victimes de violation massive des droits humains évoquée dans le rapport Mapping de 2010.» disent les évêques catholiques.

D’après les prélats catholiques, l’Etat devrait manifester davantage son autorité et exercer son pouvoir régalien; de combattre particulièrement la corruption, l’impunité, mais aussi mettre hors d’état de nuire les complices de l’insécurité.

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La CENCO regrette que la situation sécuritaire demeure délétère, spécialement dans la partie orientale du pays, notamment dans les Provinces de l’Ituri, du Nord et du Sud Kivu ainsi que de Tanganyika.

«Nous y remarquons la stratégie de dépeuplement par des massacres des populations locales; d’occupation des terres et de contrôle de ressources naturelles. Les massacres perpétrés dans les Territoires de Béni et de Djugu, tout comme les conflits communautaires dans la zone de Minembwe; illustrent à suffisance cette situation. Aussi les conflits communautaires récurrents démontrent-ils la faiblesse de l’Etat congolais; qui semble inexistant dans les lieux où prolifèrent les milices et groupes armés de tout genre avec leur cortège de misère.» disent-ils.

Le rapport Mapping de l’ONU recense 617 violations des droits humains; qui pourraient être qualifiés de crimes contre l’humanité, selon les experts de l’ONU.  Vu l’ampleur des crimes qui ont impliqués plusieurs états de la sous-région; la justice congolaise n’y peut pas grand-chose elle seule.

C’est ainsi que ce rapport soutient l’idée de la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC par le Conseil de Sécurité des Nations Unies; qui pourra obliger les différents pays impliqués à coopérer, dans la recherche des auteurs des crimes et des infractions.

Museza Cikuru

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