Intervenons-nous

Des centaines des creuseurs de la Coopérative des Artisans Miniers de Masisi (COOPERAMMA) œuvrant dans le périmètre d’exploitation (PE 76) de la  SAKIMA Sarl ont manifesté ce mardi 09 juin à Rubaya en territoire de Masisi au Nord-Kivu.

Ils voulaient exprimer leur mécontentement par rapport aux différentes tracasseries dont ils sont victimes de la part de plusieurs agents de la Commission Nationale de lutte contre la fraude minière (CNLFM).

Un service dirigé par le capitaine Augustin Bahati, des certains agents du SAEMAP et des plusieurs services de l’ordre qui imposent la loi auprès des creuseurs artisanaux.

Dans leur mémorandum adressé au Gouverneur de province, ces creuseurs disent déplorer l’implication des éléments FARDC dans les tracasseries des creuseurs et négociants miniers de cette contrée.

 Selon eux, ces éléments font payer des frais illégaux ainsi que le monnayage forfaitaire des étiquettes des minerais qui pourtant sont mis à la disposition des creuseurs gratuitement par le SAEMAP à travers leur partenaire Itri.

Selon Ndayisabanyanga Bernard, Porte-parole de ces creuseurs, la tenue de cette manifestation s’inscrit dans le cadre de demander à l’autorité compétente la levée des fonctions de ses officiers militaires qui tracassent les creuseurs en complicité avec des agents de l’ANR et du SAEMAP sur place.

«Ces agents nous tracassent et nous arrêtent avec nos productions en nous accusant d’avoir fraudé pourtant la fraude en elle-même ne peut pas se dérouler à l’intérieur du site que nous exploitons, Nous souffrons avec ce rançonnement et le monnayage des étiquettes qui devraient être donné gratuitement. Et au cas où on résiste on est arrêtés puis conduits à l’auditorat militaire à Goma », a-t-il déploré.

Ces derniers se disent reprocher aussi au chef de bureau du SAEMAP Rubaya, l’opérationnalisation d’un nouveau point de vente qui avait été inauguré par le ministre en charge des mines et dont ce dernier n’a jamais mis en fonctionnement.

«Et pour renforcer leurs tracasseries comprenez que jusqu’aujourd’hui le quatrième nouveau point de vente n’a jamais été opérationnel et se trouve bloqué par ces agents pour continuer à nous faire souffrir en nous rançonnant. Et nous nous voulons que ce point de vente soit opérationnel afin de nous faciliter la tâche, en suite au lieu de nous encadrer il font travailler les militaires qui ne sont pas autorisés de franchir la mine » a fait savoir Ndayisabayanga Bernard.

Ces creuseurs de Masisi regrettent de constater que le chef de Bureau du SAEMAP, qui, au lieu de les encadrer, facilite l’entrée des militaires FARDC dans la zone d’exploitation et intimident en rançonnant les creuseurs ainsi que les négociants miniers dans le périmètre.

Pendant quelques heures de marche dans la cité minière de Rubaya, ces manifestants ont déposé leur mémorandum contenant  leur indignation dans les mains du délégué du Gouverneur de province sur place à Masisi.

Le représentant de l’autorité a, à son tour a promis de le remettre à qui de droit, pour une solution mais a déploré le fait que ces derniers ont organisé leur manifestations sans en tenir informé l’autorité compétente avec la situation actuelle due à la pandémie du Covid-19.

Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

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