Intervenons-nous

Dans plusieurs coins de la ville de Bukavu, la mesure de réduction du nombre de passagers n’est plus du tout respectée par des conducteurs. Pourtant très suivie au début, cette mesure semble avoir été ignorée depuis l’annonce de la guérison des 3 cas de coronavirus, qui étaient jusque-là enregistrés en province, avant la confirmation d’un autre.

La circulation était pratiquement habituelle, ce jeudi 14 mai 2020, dans certains arrêts de bus en ville. Ces derniers sont bondés de monde, qui se disputent l’accès dans les bus.

A la place de l’indépendance par exemple, les conducteurs des bus transportent 4 personnes par siège, comme à la normale. Même chose pour les conducteurs des tricycles dits «Bajaj», qui transportent 5 personnes.

Cette situation s’observe, alors que l’arrêté du Gouverneur signé le 24 mars dernier – qui interdit l’embarquement d’un nombre de passagers dépassant celui indiqué – devrait toujours être d’application.

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Il s’agit de 20 passagers pour le grand bus, 16 pour le petit bus, 10 pour le bus Hiace, 8 pour la Vanette, 3 pour la voiture-taxi, 2 pour le Tricycle, 1 pour la moto, ainsi que la moitié du nombre de siège pour les bateaux et pour les canots rapides.

Ceci suite au risque actuel de propagation de la pandémie, qui semble être le même que lors de l’annonce de cette mesure. En effet, un nouveau cas de Coronavirus a été notifié dimanche denrier à Bukavu. Selon l’équipe provinciale de riposte, 110 contacts de ce 4ème cas ont été listés.

Des passagers, complices?

Le relâchement de cette mesure, à l’initiative des conducteurs, est d’autre part toléré par des passagers, qui disent être réjouis vu que le prix du transport est revenu à la normale. Certains interrogés par Laprunellerdc.info affirment qu’ils étaient désormais payer 500 Fc ou plus, pour un trajet de 300 Fc, ou 1.000 Fc pour une course de 500 Fc en temps normal.

Cette augmentation du nombre de passagers semble être un ouf de soulagement pour certains, oubliant le grand risque de contamination, qui est derrière ce relâchement des mesures de prévention de la pandémie, qui a fait 50 morts et 1242 cas, jusque ce jeudi 14 mai 2020.

En outre, ce sont des éléments de la Police de circulation routière qui sont accusés non sans raison, d’avoir cautionné cette situation, en acceptant des pots-de-vin de la part des conducteurs, pour les laisser transporter le nombre de passagers de leur choix.

Relâchement, partout?

Le non-respect des mesures de prévention contre le coronavirus, n’est pas seulement observé dans le transport en commun. D’abord, le port obligatoire des cache-nez, jadis observé par presque tous les habitants, semble être abandonné, sauf par les quelques personnes encore conscientes du danger que représente encore la pandémie pour la province.

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Egalement, le lavage des mains quasi obligatoire, qui se faisait constater devant certaines habitations, boutiques, entreprises ou lieux publics, ne l’est plus non plus. Au contraire, même les dispositifs de lavage des mains n’existent plus dans certains endroits.

Par ailleurs, des débits de boissons continuent à exercer clandestinement leurs activités, des attroupements de plus de 20 personnes se font constater dans certains lieux publics ; Bref, le coronavirus qui atteint ce jeudi plus de 297.000 morts dans le monde, n’existe plus pour nombreux.

Certains observateurs redoutent le pire, si rien n’est fait pour amener la population au changement des mentalités, quant à la lutte contre le Covid-19.

Museza Cikuru

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