Intervenons-nous

La Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) dit être choquée par « l’incapacité » du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et Communication de sanctionner les médias « proches du pouvoir » qui font la campagne électorale précoce. Dans un communiqué rendu public ce 27 septembre et consulté par La Prunelle RDC, la CASE cite nommément la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) et la chaîne de télévision « Bosolo na Politik ».

Elle les accuse de violer toutes les directives réglementaires en diffusant la campagne électorale précoce de l’UDPS, parti au pouvoir sans être interpellées ni inquiétée par le CSAC.

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Cette organisation est  « surprise » de voir le communiqué d’avertissement du CSAC, seulement parce que le redoutable opposant de l’actuel régime est en tournée dans le Congo profond.

« La CASE constate non sans regret que le CSAC vient d’émettre un communiqué impromptu de rappel à l’ordre des médias nationaux sournoisement en raison de la tournée très mobilisatrice du candidat Moïse Katumbi Chapwe dans le Congo profond. Étant donné que le Président du parti politique Ensemble pour la République est de plus en plus en hausse de popularité dans les provinces de l’Equateur, de l’ex-Bandundu, du Katanga et de l’Est de la RDC, le régime Tshisekedi qui a toujours ciblé les médias, journalistes et acteurs politiques proches dudit candidat, relance sa « machine à éteindre la démocratie » en vue de sanctionner et couper le signal aux rares médias encore proches du peuple » dénonce-t-elle.

La case traite cette attitude « d’anti-démocratique » et de deux poids deux mesures.

« De manière très décevante, le parti présidentiel (UDPS) et ses alliés de l’Union Sacrée font obligatoirement diffuser les éléments de reportage de leurs activités quotidiennes sur la RTNC sans aucune mise en garde ni sanction visibles. Il en est de même des débats excessifs orientés contre les groupes politiques de l’opposition qui sont tolérés aussi bien à la RTNC que sur la chaîne Bosolo na politik. Cette attitude anti-démocratique de deux poids deux mesures viole brillamment l’article 3 de la loi électorale ».

Celui-ci accuse le CSAC d’être acquis à la merci du régime Tshisekedi comme la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) sous Denis Kadima.

« La CASE note que le CSAC excelle dans la curieuse habitude de ne se réveiller que lorsque les acteurs politiques de l’opposition se déploient politiquement. Placé comme la CENI-KADIMA sous la coupe du pouvoir, le CSAC ne se réunit sensationnellement que lorsqu’il s’agit soit de sanctionner des journalistes étiquetés proches de l’opposition ou alors pour mettre tous les médias en garde par rapport à la couverture médiatique des activités politiques de l’opposition ».

Le CSAC a rendu public ce 26 septembre 2023, un communiqué mettant en garde tout professionnel de média ou toute personne politique qui s’adonne à une campagne électorale en dehors de la période légale.

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Selon la loi Congolaise toute personne qui se livre à des campagnes en dehors de la période légale est punissable d’une amande de 20.000 à 100.000 francs congolais et ou de la peine privative de liberté (servitude pénale) de douze mois au maximum.

Jean-Luc M.
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