997 personnes ont perdu la vie suite au paludisme depuis 2022, dans la province du Sud-Kivu. Ces chiffres ont été révélés par Guillain Mbavu, assistant technique au Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) au Sud-Kivu, lors d’un café de presse organisé ce mercredi 25 avril 2023, par l’ONG Médecin Sans Frontière (MSF) à Bukavu.
Selon lui, bien avant, 1.291 autres personnes avaient perdu la vie en 2021 et 872 autres en 2020. Les victimes sont en majorité des enfants de moins de 5ans et des femmes enceintes.
En dépit de ces décès, 1.523.657 personnes, soit 97% des malades, ont réussi le traitement en 2022. Même pourcentage en 2021 où 1.208.911 personnes ont été guéries, et 1.508.714 en 2020 (96 %).
«Pour le premier trimètre en 2023, nous avons eu 543 .952 cas suspects, et nous avons eu à diagnostiqué 335.279 cas positifs. 316.118 cas sont recherchés et 176 décès. Les défis que nous avons au niveau de la province, c’est par rapport à la prévention, beaucoup plus chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Chez les femmes enceintes, c’est quand elles font la CPN. Nous leurs donnons les moustiquaires imprégnées d’insecticide et prévenir la malaria avec la phansidar, elles doivent recevoir 4 doses. Mais actuellement nous avons un défi par rapport à la fréquentation des femmes à la CPN et les enfants de moins de 5 ans. Il est dit quand l’enfant termine son calendrier vaccinal ont doit lui remettre une moustiquaire pour la prévention du paludisme, mais les enfants de moins de 5 ans qui reçoivent des moustiquaires sont trop peu,» renseigne Guillain Mbavu.
Celui-ci renseigne que les zones de santé les plus touchées par le paludisme au Sud-Kivu, sont entre autres Fizi, Nundu, Kalole, Shabunda, Bunyakiri et Kitutu.
MSF dit avoir pris en charge 58.500 patients. Entre le mois d’août 2022 et février 2023, plus de 9.200 enfants de moins de 15 ans, et près de 480 femmes enceintes, ont été pris en charge par les relais communautaires dans les centres de santé soutenus par MSF, dans les zones de santé de Fizi, Nundu et Kamituga.
«Nous avons formé des membres de la communauté, c’est-à-dire des relais communautaires, dans ces trois zones de santé afin qu’ils soient en mesure de dépister, diagnostiquer et soigner les cas de paludisme simple. Les cas graves ou compliqués sont référés par les relais communautaires vers les centres de santé et les hôpitaux, où ils peuvent bénéficier d’une prise en charge plus avancée, sous la supervision des autorités sanitaires locales. Ils distribuent des moustiquaires imprégnées, réalisent des séances de sensibilisation sur les signes de danger et moyens de prévention, et peuvent organiser des campagnes de pulvérisation d’insecticide dans les maisons ou les eaux stagnantes,» renseigne Dr Norbert Lemonge, chargé du projet Paludisme à MSF.
Noter que cette conférence a été organisée dans le cadre de la Journée mondiale du paludisme, célébrée ce mardi 25 avril 2023, sous thème « Il est temps d’atteindre l’objectif ‘’zéro paludisme’’.
Trésor Wilondja