Goma: hausse vertigineuse du prix des produits de première nécessité

Depuis quelque temps, les prix des denrées alimentaires sont en hausse dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, mettant sous pression les ménages les plus fragiles économiquement. Dans la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, le prix des produits de première nécessité a haussé sensiblement dans plusieurs marchés et super marchés.

Sur le marché de vente, tout comme dans des magasins ou boutiques, un bidon d’huile végétale de 20 litres qui se vendait à 30$ fin 2021,  se négocie actuellement entre 45 et 46 dollars américains, soit une différence de 15 dollars américains.

Un sac de sucre qui se vendait à 40$, aujourd’hui il est négociable à 55$ en raison de 50 kilogrammes.

Par ailleurs, un kilogramme de la farine qui s’achète à 1.500 FC est passé à 2.000 voire 2.500 francs congolais a constaté le reporter de Laprunellerdc.info, la journée de jeudi 03 mars 2022.

Bukavu : grogne sur le marché, les prix étouffent la ménagère https://t.co/hub0eJJ5pB https://t.co/X0gpeCRPMo

— LAPRUNELLERDC.CD (@laprunellerdc) March 4, 2022

Des marchandes au marchés de Virunga tout comme de Majengo, restent inquiètes par cette flambée des prix. Selon elles, les prix des marchandises leurs sont imposés par les importateurs.

Économiquement, cette hausse des prix des denrées alimentaires est consécutive à la faible production sur le plan local (au Nord-Kivu). Les conditions actuelles, à savoir les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les chocs climatiques, l’activisme des groupes armés étrangers et locaux dans les zones rurales ont créé un terrain favorable pour déstabiliser les commerçants. L’inflation monétaire n’est pas également à rejeter.

A en croire Vital Kakendi, économiste de formation et administrateur du budget de l’Université de conservation de la nature et de développement de Kasugho (UCNDK)), les habitants à faible revenu auront tendance à consacrer plus de 60 % de leurs revenus à seulement l’alimentation.

Conséquence, la répartition ou l’affectation des revenus sera perturbée par cette flambée des prix. Il sera ainsi difficile pour eux de payer les loyers ou les frais scolaires pour leurs enfants.

Pour rappel, la ville de Goma reste dépendante de la République du Rwanda et de l’Ouganda en termes des produits manufacturés, qui y transitent le plus souvent. Les territoires de Masisi, Kalehe, Nyiragongo ou Rutshuru n’alimentent la ville que par des braises, des patates douces et d’autres produits agricoles.

Magloire Tsongo depuis Goma