Intervenons-nous

La Coordination provinciale de la Société civile du Nord-Kivu appelle le Gouverneur de province Carly Nzanzu Kasivita, à lever la mesure interdisant toutes les manifestations publiques sur toute l’étendue de la province.

Position prise dans une déclaration rendue publique ce mardi 13 avril, les organisations membres de la Société Civile réunies pour évaluer la situation sécuritaire en province, ayant aussi conduit à l’organisation des manifestations et soulèvements populaires jusqu’à la demande du départ de la mission Onusienne en RDC (MONUSCO).

Lire aussi: Tension à Nyiragongo: l’Assemblée provinciale appelle le Gouverneur Kasivita a organiser un dialogue social à Bukumu

Dans ce document, cette structure citoyenne dit avoir dressé plusieurs constats face à la situation sécuritaire qui prévaut actuellement en province et en groupement Munigi dans le territoire de Nyiragongo, qui d’après elle, serait liée à une manipulation politicienne de certains jeunes.

Parmi ces constats, figure entre autre, le faible encadrement des manifestations publiques par les agents de l’ordre qui débouche actuellement à des scènes de violence, la collaboration de certains éléments FARDC avec les groupes armés mais aussi la faible mobilisation des jeunes à s’enrôler au sein des FARDC et PNC, Cela à cause de la faible prise en charge par l’Etat.

Par cette occasion, les parties prenantes disent adresser leurs compassions à toutes les familles victimes des atrocités et conflits armés vécus au quotidien dans la province du Nord-Kivu et recommandent au Gouverneur de la province du Nord-Kivu de lever la mesure interdisant les manifestations publiques car d’après elles, elle énerve la constitution de la République.

Elle demande par ailleurs que le Gouverneur accompagne la décision de bouclage par des mesures de prévention contre les tracasseries et les violations qui peuvent en découler.

Lire aussi: Nord-Kivu: le Gouverneur suspend toutes les manifestations, un bouclage de 3 jours instauré à Karisimbi et Bukumu

La Société Civile du Nord-Kivu demande en outre au président de la République d’user de ses prérogatives en tant que Président en exercice de l’Union Africaine afin de mettre en place l’accord d’Addis-Abeba et de séparer le brigade d’intervention à celui de la MONUSCO. Objectif : lui permettre d’agir avec efficacité mais aussi organiser la réévaluation de toutes les opérations militaires déjà menées en province du Nord-Kivu.

Cependant, la société civile appelle la population du Nord-Kivu à cesser la violence et cultiver l’esprit patriotique de tolérance et de cohabitation pacifique ainsi qu’à la collaboration avec les forces de sécurité, cela en leur fournissant des informations.

Il est à rappeler que le Gouverneur de la province du Nord-Kivu a, après une descente effectuée en chefferie de Bukumu, pris une mesure interdisant toutes les manifestations publiques en province mais aussi l’instauration d’un bouclage systématique de 3 Jours renouvelable en commune de Karisimbi et dans la chefferie de Bukumu en territoire de Nyiragongo.  Les violences intercommunautaires qui ont fait plusieurs morts.

Lire aussi: Nord-Kivu : des morts et des blessés lors de la répression des manifestations anti-Monusco à Beni

Une décision, selon l’esprit de cet arrêté, qui pourra tant soit peu réduire la dégradation du climat sécuritaire et des violences en province.

Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

Share.
Leave A Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.