Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles, la Synergie des Organisations Humanitaires Féminines dirigées par les femmes du Sud-Kivu et du Maniema (SYOHFC) a organisé, ce mercredi 4 décembre 2024, une journée de réflexion autour du thème : « Comment renforcer la vulgarisation des droits des femmes au Sud-Kivu, avec un accent sur l’impact de l’apport des ONG humanitaires féminines pour mettre fin aux abus et exploitations sexuelles chez les femmes et jeunes filles déplacées internes et réfugiées ».
L’objectif était de renforcer les droits des femmes et des jeunes filles déplacées et réfugiées lors de l’intervention de l’aide humanitaire.
Cette rencontre, tenue à l’Hôtel Mont Kamuzi à Bukavu, a réuni des acteurs étatiques, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des organisations de la société civile engagées dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).
Cet événement s’inscrit dans les thèmes international et national de cette campagne : « Vers les 30 ans de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing » et « S’unir pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ».
Un contexte préoccupant pour les droits des femmes déplacées
Au Sud-Kivu, les femmes et jeunes filles déplacées internes et réfugiées figurent parmi les groupes les plus vulnérables aux abus et exploitations sexuelles.
Mireille Mbuyi Kabangi, point focal de la SYOHFC appelle les organisations à un travail accru entre les acteurs de la lutte contre les VBG pour assurer une réponse adaptée et une meilleure vulgarisation des droits des femmes.
La SYOHFC a mis en lumière le rôle crucial joué par les ONG dirigées par des femmes dans la province.
« Ces organisations, souvent en première ligne, apportent un soutien psychologique, juridique, et social aux survivantes de violences tout en plaidant pour des réformes institutionnelles. C’est pour cette raison que nous devons apporter de l’aide en respectant les droits des femmes et jeunes filles déplacées ».
Il faut souligner qu’au cours de cet atelier de réflexion, les échanges ont tourné sur la nécessité de renforcer les mécanismes de prévention et de réponse aux abus sexuels dans les camps de déplacés et les communautés d’accueil.
Les participants ont également plaidé pour une plus grande sensibilisation des droits des femmes, un renforcement des capacités des ONG locales, et une collaboration accrue entre les autorités et les organisations féminines.
Cet atelier de réflexion a regroupé les organisations locales, la Division du Genre famille et enfants et les partenaires techniques et financiers comme ONU-Femmes, le Programme Alimentaires Mondial (PAM), Kvinna Till Kvinna, UNFPA...
Claudine Kitumaini