La situation sécuritaire dans le groupement de Cirunga, territoire de Kabare, au Sud-Kivu, devient de plus en plus préoccupante. La société civile locale dénonce une série d’assassinats ciblés contre des civils, dont les plus récents ont eu lieu les vendredi et samedi 12 juillet 2025. Un document parvenu à la rédaction de La Prunelle RDC ce lundi 14 juillet témoigne de cette inquiétante escalade.
Selon les informations recueillies sur place, au moins cinq personnes ont été tuées en une semaine, semant la peur au sein de la population. Les faits les plus graves se sont produits à Karambi, dans le groupement de Cirunga, où cinq civils ont perdu la vie.
Parmi les victimes figurent deux enseignants du pool primaire Kabare 1, tués alors qu’ils rentraient du centre de correction de l’ENAFEP à Canya, dans le groupement voisin de Kagabi.
« Vraiment, nous étions avec lui le matin, lorsqu’il se rendait à l’EP Canya pour la correction de l’ENAFEP. L’enseignant Bahogwerhe Petro a été assassiné dans son village à Karambi, non loin de l’école primaire Lwami à Kabare », a déclaré avec émotion la direction de l’EP Cibingu.
Par ailleurs, la Croix-Rouge territoriale a également déploré la perte d’un de ses membres. Dans un communiqué nécrologique, l’organisation précise que Mukenje Désiré, vice-président territorial de la Croix-Rouge et enseignant à Mubanda, a été massacré dans la soirée.
Face à cette série macabre, la Société cµCivile de Cirunga lance un appel pressant aux autorités de fait (issues de la rébellion du M23) pour une intervention urgente afin d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, et de restaurer la paix dans cette zone meurtrie. Elle exige également des sanctions exemplaires contre les auteurs de ces actes ignobles, afin de briser le cycle d’impunité qui règne dans la région.
Il convient de rappeler que le village de Cirunga, chef-lieu du territoire et de la chefferie de Kabare, est occupé par le mouvement rebelle AFC-M23 depuis février 2025. Cette occupation est à l’origine de tensions croissantes et d’affrontements réguliers, poussant de nombreux habitants à fuir la zone.
Divine Busime et Brigitte Furaha