Les rebelles du M23 et leurs alliés du Rwanda ont pris le contrôle de la cité minière de Nyabibwe, située à environ 100 kilomètres de Bukavu, ce mercredi 5 février 2025, après de violents affrontements avec les FARDC-Wazalendo et l’armée burundaise.
Selon des sources locales, les combats ont éclaté tôt dans la matinée, autour de cette cité stratégique, connue pour son exploitation de la cassitérite et du coltan. À leur arrivée, les rebelles ont mené un ratissage de la zone, semant la panique parmi les habitants. Si certains avaient déjà fui, craignant des représailles, ceux restés sur place vivent désormais dans une forte psychose.
Cette avancée militaire ouvre la voie aux rebelles vers Nyamukubi-Bushushu, Kalehe Centre et Katana, et pourrait menacer l’aéroport de Kavumu, situé non loin de Bukavu.
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Pour l’heure, ni l’armée congolaise ni le M23 n’ont officiellement communiqué sur la chute de Nyabibwe.
En revanche, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, a dénoncé une rupture unilatérale du cessez-le-feu par les rebelles, déclarant que « Ce cessez-le-feu était un leurre. »
Le M23, qui avait annoncé un cessez-le-feu « humanitaire » dans un communiqué du 3 février, avait pourtant affirmé ne pas vouloir s’emparer de Bukavu ni d’autres positions stratégiques, tout en menaçant de riposter en cas d’attaque.
Cette escalade de violence intervient à quelques jours d’un sommet conjoint entre les chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), prévu les 7 et 8 février à Dar es Salaam, en Tanzanie.
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Ce sommet vise à harmoniser les positions des deux organisations régionales et à tenter de mettre fin aux combats qui ravagent l’Est de la RDC.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma