Une dizaine de femmes et jeunes filles du Sud-Kivu ont été formées ce vendredi 25 juillet 2025 à Bukavu sur le leadership féminin, la participation politique et la consolidation de la paix. L’atelier, organisé à l’hôtel Exodus dans la commune d’Ibanda, a été initié par le Club Zaida Catalan pour la paix et la sécurité dans le cadre du projet « Jeunes femmes engagées pour le développement ».
L’objectif de cette formation est de renforcer les connaissances et compétences des participantes en matière de consolidation de la paix, de plaidoyer, de communication stratégique et de leadership, afin de favoriser leur participation active aux processus décisionnels et aux initiatives de paix dans la province du Sud-Kivu.
Judith Maroy, Chargée de programme au Club Zaida Catalan, a expliqué que la session a permis d’aborder des thèmes comme la gestion des conflits, leurs causes, ainsi que la distinction entre paix positive et paix négative.
« À l’Est de la RDC, nous traversons une période difficile. Les femmes et les filles, souvent les plus vulnérables, sont disproportionnellement touchées par les conséquences de la guerre. C’est pourquoi il nous paraît essentiel de renforcer leur capacité », a-t-elle déclaré.
Elle a également encouragé les participantes à jouer un rôle actif dans la prévention des conflits, la recherche de compromis et la cohésion sociale au sein de leurs communautés, mais aussi à s’impliquer dans les instances de prise de décision.
Ce projet, financé par la Fondation Kofi Annan via l’Union européenne et ses partenaires, est le résultat d’une bourse accordée à la coordination du Club Zaida Catalan, permettant la mise en œuvre d’actions concrètes dans les communautés locales.
Au cours des travaux en groupes, les participantes ont identifié plusieurs types de conflits dans les milieux urbains et ruraux, ainsi que leurs causes et des pistes de solutions.
Judith Maroy a précisé que ce programme, qui s’étendra sur une période de quatre mois, prévoit des échanges intergénérationnels entre les aînés et les plus jeunes afin de partager des expériences. Des activités de plaidoyer et un accompagnement des initiatives des jeunes femmes seront également mis en place pour apporter des réponses concrètes aux problèmes identifiés.
La chargée de projet a conclu en adressant ses remerciements à la Fondation Kofi Annan et à ses partenaires pour leur soutien en faveur d’une participation accrue des femmes aux processus de paix.
Suzanne Baleke